
L’exploitation de l’industrie sucrière SUCOCOMA (Sucrerie Complant Côte Ouest de Madagascar) localisée à Ambilobe a provoqué des impacts néfastes sur les activités des communautés de pêcheurs traditionnels et artisanaux opérant aux alentours de ce site. Outre la contamination de l’écosystème marin, les eaux utilisées pour la consommation humaine seraient également contaminées. Face à cette situation alarmante, la Coalition Nationale de Plaidoyer Environnemental (CNPE) a organisé dernièrement une table-ronde avec toutes les parties prenantes. Il s’agit entre autres, des représentants des départements ministériels concernés tels que les ministères en charge de l’Environnement et du Développement Durable, de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat ainsi que de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche. Outre les membres de la société civile, l’Office National de l’Environnement (ONE) y a également participé.
Un plan d’action. A l’issue de cette réunion, il a été décidé que des Officiers de Police Judiciaire (OPJ) accompagnés par des hauts responsables de ces départements ministériels effectueront prochainement une descente pour constater les dégâts socio-environnementaux causés par cette exploitation de l’usine de production de sucre à Ambilobe. En outre, les responsables de la société SUCOCOMA doivent assister à cette visite effectuée par ces autorités étatiques. Les parties prenantes établiront ensuite un plan d’action visant à résoudre ce problème. En effet, l’objectif consiste à adopter un mécanisme concerté et efficace à mettre en œuvre. Le mécanisme devra assurer le respect par cette industrie sucrière des normes sociales et environnementales d’une part et de ses engagements contractuels d’autre part, afin d’assurer son exploitation durable. Cela permettra en même temps à cet opérateur sucrier de travailler sereinement et en harmonie avec les communautés locales dont les pêcheurs traditionnels et artisanaux qui pourront s’épanouir dans le cadre de leurs activités et dans leur vie quotidienne.
Navalona R.