Selon les informations publiées par le RGPH3, la région d’Amoron’i Mania compte désormais officiellement 830.000 habitants. Un recensement bien inférieur à la projection de l’INSTAT qui, a estimé en 2012, que la région d’Amoron’i Mania compterait 903.144 âmes, essentiellement résidant en milieu rural.
Majoritairement
Dorénavant, la région d’Amoron’i Mania compte 830.000 habitants, soit seulement 3,30% de la population nationale. La population de la région est majoritairement jeune avec 50% de moins de 25 ans. Cette population, bien évidemment, est essentiellement formée par l’ethnie Betsileo, avec une forte concentration des habitants dans la partie Est principalement Ambositra (chef-lieu de région) et Fandriana. Cette partie Est est aussi une zone d’émigration saisonnière ou définitive. La taille moyenne d’une famille est de 5 individus.
« kompania »
Très ressentie en milieu rural, la prédominance ethnique s’illustre aussi par une prédominance culturelle, dénotant un fort attachement à la terre et à la solidarité traditionnelle. A souligner que même bien avant la prolifération des associations et organisations paysannes dans les années 80 et 90, les associations paysannes de la région jouissent d’une influence bien particulière, en servant entre autres d’épargne solidaire ou de mutuelle pour ses membres. Fort malheureusement, ce type d’organisation se limite à un niveau de groupuscule de paysans ayant souvent des relations de parenté ou vivant dans un même hameau. Selon la plateforme nationale des Organisations de la Société Civile Malagasy (PNFOSCM), on dénombre 159 groupements qui interviennent dans les domaines du développement rural, du genre protection de l’environnement, la santé, l’éducation et le foncier. Les associations et ONG présentes et actives dans la zone dépendent fortement des financements étrangers.
Rôle non négligeable
Ces associations et ONG jouissent d’un rôle non négligeable en matière de protection sociale du fait qu’elles touchent les personnes les plus pauvres et travaillent souvent dans des zones enclavées, là où les services de l’Etat et le secteur privé ne peuvent accéder. Malheureusement, fort est de constater que les OSC et le secteur public ne disposent pas d’informations correctes sur les activités et services fournis par leurs pairs auprès des populations bénéficiaires et la coordination des actions de développement manquent cruellement.
CHAN MOUIE JeanAnastase