
Des mesures urgentes sont prises, suite à l’incident de mardi dernier, qui s’est produit au Centre de traitement de Covid-19 (CTC) d’Alarobia. Depuis, la Jirama prend en charge l’entretien et l’approvisionnement en carburant des générateurs de secours.
L’eau est indispensable, mais « l’électricité c’est aussi la vie, dans les CTC ». En effet, la survie d’un patient peut dépendre de la disponibilité de l’électricité, qui fait fonctionner les machines comme le générateur d’oxygène. Les dirigeants de la Jirama l’ont reconnu, lors d’une rencontre avec les médias, organisée hier soir au siège de la société d’État à Ambohijatovo. « En période de crise sanitaire, les coupures ont des impacts encore plus importants sur la population. Nous les réduisons autant que possible, mais elles sont inévitables, pour le moment. Mardi dernier, un pylône supportant une ligne haute tension de plus de 60.000 volts est tombé à Andralanitra. Cela a causé une coupure d’électricité à Antananarivo, à partir de 20h. L’équipe de la Jirama a réussi rétablir le courant en moins d’une heure, en utilisant les autres lignes disponibles ne passant pas par ce pilonne. Ce mercredi matin, les travaux à Andralanitra se sont encore poursuivis, d’où la coupure entre 6h30 et 10h30, heure à laquelle, le pylône a été remis en place », a expliqué le DG de la Jirama, Vonjy Andriamanga.
Responsabilité. Cette coupure a engendré un incident au CTC Alarobia. D’après les informations officielles, le générateur de secours n’a pas fonctionné. « La Jirama a contribué à la mise en place des équipements dans ces Centres de traitement de Covid-19. Des groupes électrogènes neufs ont été installés et devraient se déclencher automatiquement, en cas de coupure de l’électricité de la Jirama. Cela a été fait, pour qu’il n’y ait pas d’interruption de l’accès à l’électricité dans ces sites », a souligné le DG Vonjy Andriamanga. Cependant, une défaillance a été constatée, privant ainsi le CTC Alarobia d’électricité pendant un bout de temps. « Le soir-même, une mesure a été prise. Désormais, la Jirama prend en main l’entretien et l’approvisionnement de ces groupes électrogènes en carburant », a poursuivi le DG de la société d’État. Des propos qui pourraient sous-entendre qu’avant cette décision, ce rôle relevait de la responsabilité d’une autre entité, et pourrait être la cause de la défaillance. N’ayant pas été explicites sur le sujet malgré l’interrogation des journalistes, les dirigeants de la Jirama ont avancé que l’analyse de l’incident de mardi est encore en cours.
Redressement. Afin de limiter les désagréments, face à l’état d’urgence, certains travaux – qui ne sont pas indispensables mais qui nécessitent des coupures d’électricité – sont suspendus, selon la Jirama. La société a cité l’exemple des travaux d’infrastructures ou de remplacement d’éléments encore fonctionnels, malgré leur vétusté. Cependant, la Jirama poursuit les actions pour l’atteinte de ses objectifs stratégiques, comme le remplacement des anciens poteaux à risque. Si l’objectif est de remplacer 33.000 poteaux électriques, la société d’État affiche aujourd’hui 5.000 poteaux remplacés. Sur le réseau haute tension vers Antsirabe, les travaux d’infrastructures nécessitent une coupure de l’électricité et ne se font que tous les dimanches, selon les explications. Par ailleurs, la Jirama a également noté que la campagne « Une semaine, un quartier » se poursuit pour le renforcement de l’approvisionnement en électricité. Dans les prochains jours, ce sont les quartiers d’Alasora, Ankaraobato et Ankadilalampotsy qui bénéficieront de cette campagne, également mise en œuvre dans les différentes régions de la Grande-île. Pour les chefs-lieux de district, la Jirama procède au remplacement des générateurs dans les centrales de production d’électricité. Plus de 20 districts en ont déjà bénéficié, selon la communication, qui a cité Miandrivazo, Mananjary, Foulpointe, Soanierana Ivongo, etc.
Antsa R.