
Les écoles restent fermées, les marchés communaux suspendus, les cinq régions poursuivent leur isolement, pendant que d’autres centres de traitement ouvrent leurs portes. L’Etat vient de durcir les restrictions pour éviter la propagation de la Covid-19.
Le retour vers le confinement semble être inévitable face à la montée des contaminations à la Covid-19. Plusieurs centaines de nouveaux malades du Coronavirus sont recensés chaque jour comme en témoignent les chiffres publiés à la télévision et à la radio. Les victimes de la pandémie se font de plus en plus nombreuses également. Hier, les 859 nouveaux annoncés nous ont fait froid dans le dos. La menace est donc réelle et l’Etat durcira certainement les restrictions. Mercredi dernier, le Conseil des ministres a ajouté aux mesures déjà en vigueur la suspension de tous les marchés communaux hebdomadaires dans la capitale qui est une ville fortement contaminée par la pandémie. Les marchés du jeudi à Mahamasina, du mercredi à Andravoahangy, du samedi à Ambodin’Isotry, entre autres, ne doivent plus avoir lieu jusqu’à nouvel ordre.
Quarantaine. Franchir le pas vers un reconfinement total semble être difficile pour l’Etat avec la menace des tensions sociales qui semblent être toujours palpables au regard des grognes qui se sont fait entendre lors de l’expérience de l’année dernière. Mais le gouvernement, qui se trouve face à un choix cornélien, affiche déjà les couleurs et donne le ton vers la mise en quarantaine des villes. Jusqu’ici, les mesures se sont focalisées sur la suspension de toutes les activités susceptibles d’être sources d’attroupement afin de rompre la chaîne de transmission du virus. Entre autres, les rencontres sportives, les spectacles, les cultes, les classes, et voilà donc que les marchés communaux doivent se plier aux mesures sanitaires.
Baisse. Les transports publics, quant à eux, peuvent, pour l’instant, continuer d’exercer en ville. Les taxi-be et les taxi-ville ne sont pas encore suspendus. Tous les commerces et les restaurants demeurent ouverts. Mais à l’allure où vont les choses, un reconfinement total est incontournable dans les jours qui viennent si la flambée des contaminations n’est pas maîtrisée, surtout à Antananarivo. Dans les autres régions, en revanche, comme à Antsinanana, les chiffres tendent déjà à la baisse. La circulation des personnes a fait l’objet d’un contrôle strict et les résultats sont au rendez-vous.
Récemment, les transporteurs de la zone nationale, quant à eux, ont déjà réclamé un confinement total, face au développement du circuit clandestin des transports de personnes sur les lignes suspendues et au laxisme des autorités sur ce « nouveau » marché « au noir » devenu juteux pour les informels. Hier, la gendarmerie a annoncé une poursuite judiciaire contre ceux qui tentent de franchir les barrages illégalement, avec de faux papiers par exemple.
Rija R.