
La décision interministérielle sur les émissions radiotélévisées est attaquée en justice.
La décision du gouvernement de suspendre les émissions sur plusieurs radios, dans les cinq régions confinées, continue de faire jaser. Après une déclaration commune, le week-end dernier, qui condamne fermement l’acte pris par cinq ministres du gouvernement, hier, plusieurs organisations de la société civile ont décidé de saisir le Conseil d’Etat pour attaquer cette décision interministérielle n°10001/2021 du 22 Avril 2021, relative à la suspension de certaines émissions radiotélévisées sur plusieurs chaînes audiovisuelles qui émettent dans les régions Analamanga, Atsinanana, Sofia, Boeny et Sava. Elles veulent l’annulation et la suspension de ladite décision qui fait beaucoup de bruit depuis sa publication, jeudi dernier.
Dialogue. Deux autres requêtes ont également été déposées dans ce sens, hier, par les chaînes MBS, AZ et I-bc, toujours au niveau du Conseil d’Etat. D’autres chaînes, comme le Real TV, auraient décidé de ne pas recourir à la justice pour dénouer la situation, mais ont privilégié de dialoguer avec le ministère de la Communication pour obtenir gain de cause et pouvoir reprendre la diffusion de leurs émissions, concernées par la décision. Seules les stations audiovisuelles proches de l’opposition ont donc choisi d’engager une action en justice. L’opposition, qui a d’ailleurs été très virulente contre cette décision, compte sauter sur l’occasion pour manifester à nouveau.
Pluralité. Les polémiques enflent suite à la publication de la décision interministérielle. Elle fait couler beaucoup d’encre depuis sa publication jeudi dernier. « Nous exigeons l’annulation de cette décision interministérielle pour laisser les médias travailler en toute quiétude, les citoyens, exprimer leurs idées et prendre connaissance d’autres opinions », ont annoncé, dimanche dernier, une trentaine d’organisations de la société civile dans un communiqué. Ces dernières défendent et demandent plus de liberté durant cette crise sanitaire, et s’opposent à la décision du gouvernement. « La pluralité des sources d’information, des propositions/idées, les critiques, et l’existence d’un débat facilitent la prise de décision des dirigeants et des parties prenantes, et aident les citoyens à mieux s’informer et à être plus responsables face à cette lutte commune contre la Covid-19 », soutiennent-elles.
Rija R.