Une arrestation massive s’est déroulée sur la plage de Dapani, un village de la commune de Bandrélé à Mayotte. Des ressortissants malgache ont été emmenés dans les locaux de la gendarmerie locale, une enquête a été ouverte pour immigration clandestine. Ces compatriotes dont des femmes et des enfants auraient confirmé qu’ils étaient partis de Nosy-Be Ils ont pris des vedettes rapides pour débarquer sur l’île française et le voyage a commencé en pleine nuit mercredi. Un moyen, certainement d’échapper à la vigilance des gardes-côtes à Nosy-Be. Des cartouches de cigarettes locales ont été saisies sur quelques-uns des concernés. Ces articles sont faciles à écouler et générant ainsi un peu d’argent pour survivre pendant les premiers jours de clandestinité dans le 101e département français, Mayotte. La police locale a procédé aux arrestations des Malgaches qui ont été remis par la suite à la gendarmerie. L’immigration clandestine des habitants des îles sœurs de l’Océan Indien vers Mayotte est chose courante, mais concerne rarement les Malgaches. Un sérieux dispositif de sécurité a été mis en place par l’armée française pour sécuriser son département. Mais cette fois-ci, les Malgaches auraient pris le risque d’échapper à la précarité qui prévaut dans la Grande Île. Une bien triste option puisque la vie clandestine permet difficilement une vie stable, surtout dans une petite île où il est difficile de passer inaperçu aux yeux des forces de l’ordre. Ces dernières années, plusieurs drames sont survenus dans les eaux de Mayotte. De petites embarcations comme des vedettes à moteur appelées « kwassa kwassa », emmenant des immigrants ont fait naufrage au large de l’île à la suite d’une entrée difficile due aux paramètres géographiques. Malgré tout cela, des gens sont toujours prêts à sacrifier leur vie, Mayotte semble représenter l’Eldorado de l’Océan Indien. Les Malgaches arrêtés attendent leur défèrement devant la justice locale pour connaître plus tard leur sort qui se joue entre l’emprisonnement, la détention dans le centre pour les immigrants clandestins, ou, avec plus de chance, un rapatriement.
D.R