
Après le premier film « Dzaomalaza » situé dans un contexte du Nord de la Grande Ile, puis le second, dans la partie Sud, voici « Dzaomalaza III », le troisième volet du film qui se déroule, cette fois, dans le contexte urbain d’Antananarivo, fortement marqué par la crise de 2009. Plus qu’un film, Dzaomalaza est aussi un outil de plaidoyer en faveur de la jeunesse malgache.
C’est l’histoire d’un jeune homme « Dzaomalaza », qui veut tenter sa chance dans la capitale avec son talent : la musique. Mais rien ne se passe comme il l’avait espéré. Pour le reste, le spectateur le découvrira en regardant le film qui vaut d’être vu, non seulement par les jeunes, mais également, l’ensemble du public. Lancé, hier, à l’occasion de la journée internationale de la jeunesse, « Dzaomalaza et les mille soucis », le troisième volet du film « Dzaomalaza », a été projeté sur le parvis de l’Hôtel de ville à Analakely.
Problèmes des jeunes. Cette production qui traite de différentes problématiques auxquelles les jeunes font face : conflits de génération, déscolarisation, émancipation précoce, fugues, difficultés financières, chômage, vie sexuelle non maîtrisée, et bien d’autres maux qui préoccupent les jeunes. Mais au-delà des soucis de la jeunesse malgache, elle touche aussi bien les communautés. Le talent des acteurs, tous des amateurs mérite d’être salué, de Michel Geromany, acteur principal qui joue le rôle de Dzaomalaza, à Rova Najaina Andrianarivony qui interprète le personnage de Nambinina, en passant par le petit Ny Aina Andrianarivelo Rakotomalala, le benjamin des acteurs. « Dzaomalaza » n’est pas qu’un film. C’est aussi un canal pour porter la voix des millions de jeunes malgaches qui espèrent lutter pour avoir un avenir meilleur… A travers ce film, nous attirons l’attention du public et des décideurs sur un certain nombre de problèmes : déscolarisation, santé maternelle et infantile, abus et maltraitance, protection des enfants et des jeunes contre les violences », déclare Steven Lauwerier, représentant de l’UNICEF.
Projections publiques. Après le lancement d’hier, le film sera projeté à partir du mois de septembre dans 25 « fokontany » à Antananarivo et ses périphéries, zone d’intervention du projet « sécurité humaine » mis en œuvre par l’UNICEF, des milieux où les jeunes sont les plus vulnérables face aux fléaux sociaux. Toutes les régions pourront également voir le film, en projection publique, à partir du début 2015. Des jeunes sont bientôt formés pour animer des débats après chaque projection, comme c’était le cas, lors des promotions des deux premiers volets du film, pour que les jeunes puissent échanger des idées entre eux et dégager des pistes de réflexion.
Hanitra R.