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samedi, juillet 5, 2025
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Pêche crevettière : Inquiétude du réseau MIHARI sur une décision du MAEP

Les communautés de pêcheurs membres du réseau MIHARI réclament la mise en place d’une zone de pêche réglementée.

Le ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche (MAEP) a lancé un appel à proposition du 12 avril 2021 pour octroyer 50 droits d’exploitation sur la pratique de pêche crevettière par des sociétés malgaches.

Face à une telle décision prise sans consultation des communautés des pêcheurs membres du réseau MIHARI, celui-ci a manifesté son inquiétude quant à la gestion rationnelle des ressources halieutiques de Madagascar. « Nous craignons un empiétement de ces grandes sociétés dans nos zones de pêche d’autant plus qu’aucune délimitation n’a été effectuée jusqu’à présent pour les trois catégories de pêcheurs, à savoir, les pêcheurs industriels, les pêcheurs artisanaux et les pêcheurs traditionnels. La destruction des zones sensibles, surtout l’habitat de nombreuses espèces marines, n’est pas en reste. Ce n’est pas tout ! Les chalutiers pourraient capturer plus de produits de pêche que ce qui leur est autorisé », a expliqué Hermany Emoantra, le président national du réseau MIHARI, lors d’une visioconférence hier à Ankorahotra.

Zone de pêche réglementée. Ainsi, « nous réclamons la mise en place effective d’une zone de pêche réglementée pour permettre à la petite pêche de mener une activité de pêche juste et équitable avec les pêcheurs industriels. C’est l’une des recommandations prises inscrites dans les termes de la motion 3 du réseau MIHARI. Cette motion 3 a été adoptée par l’assemblée générale en juillet 2017 à Taolagnaro, lors du 4e forum national du réseau », a-t-il précisé. En outre, tous les intervenants, dont entre autres, les représentants du ministère de tutelle, ont également reconnu l’utilité d’une délimitation d’une zone de pêche réservée à la petite pêche au sein de laquelle, l’emploi des engins de pêche réglementaires et le respect de l’organisation locale pour la gestion de la pêche sont obilgatoires. La mise en place d’une base à terre pour chaque bateau de pêche s’avère en même temps indispensable afin de créer plus de valeur ajoutée, ce qui permettra d’améliorer les revenus des petits pêcheurs.

Pêches illicites. Par ailleurs, Edmond Ramadany, le président régional du réseau MIHARI dans le Nord-Ouest de Madagascar, a révélé que des bateaux étrangers pêchent illicitement dans les zones marines de Madagascar, surtout pendant la nuit. « On ne peut rien faire faute de moyen pour les intercepter », selon ses dires. En tout, le réseau MIHARI qui défend les intérêts des petits pêcheurs gestionnaires des LMMA (Locally Managed Marine Areas), souhaite être consulté à chaque fois que des décisions prises par l’Etat pourraient le concerner directement ou non. Il entend également suivre de près toutes les démarches aboutissant à l’octroi de ces 50 permis d’exploitation de pêche crevettière, et ce, pour une meilleure gouvernance de nos ressources marines.

Navalona R.

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