
Le groupe de métal Ortho’doxs continue d’enrichir le patrimoine du rock malgache. Dernièrement, le groupe a sorti l’opus « Te ho ngeza », T.H.N pour faire plus vite. Les férus de riffs pourront y trouver 9 titres, plus un bonus pour l’achat « VIP ». Aux dernières nouvelles, la sortie officielle de ce disque est ce jour. Ortho’doxs est un rock band né dans les années 80 alors que toute une génération commençait à se détourner du folk dans la Capitale. La philosophie du groupe passe par la fraternité et une promesse de ne jamais se séparer. Voilà pourquoi il résiste depuis des décennies.
« Personne ne quitte le groupe, par ailleurs, il se peut que nous recevions d’autres membres », assure Haja Rakotoarisoa, membre et batteur du groupe. « Aucun membre d’Ortho’doxs ne vit pleinement de la musique. Dès lors, nous ne sommes jamais soumis aux désidératas d’un éventuel sponsor dans notre créativité », ajoute-t-il. Ainso, la formation fait ressentir cette liberté de créer, que ce soit dans sa ligne musicale ou dans ses textes. Quoi qu’il en soit, le rock/métal ne nourrira jamais son homme à Madagascar. Presque tous les membres de groupes de rock locaux travaillent dans d’autres secteurs pour vivre.
Bon gré mal gré, c’est toujours une bonne nouvelle d’entendre qu’un groupe vintage comme Ortho’doxs sorte de nouveaux titres, de quoi requinquer un genre musical devenu moins tapageur à cause de la pandémie. A entendre les premières démos, la signature Ortho’doxs traverse chaque rythmique et riff de « Te ho ngeza ». Les neufs titres donnent l’impression de pouvoir s’écouter d’un trait, tant le combo envoie du massif et du bien taillé, pour ne citer que la tension vocale imprimée dans quelques uns. Ces ambiances distendues de riffs apportent le côté bestial, ensorceleur de l’album. Le produit respire.
En fin de compte, le combo chante pour l’amour, l’espoir et l’être aimé. Des thématiques indémodables, ce qui renvoie un peu à l’old school. Toutefois, « Te ho ngeza » est à conseiller pour ceux ou celles qui veulent du travail millimétré, des arrangements bien orchestrés et du métal sans pli.
Maminirina Rado