
Vitalité. Malgré une conjoncture défavorable caractérisée par une deuxième vague de la pandémie de Covid-19, la monnaie nationale retrouve petit-à-petit sa santé. Mais dans l’ensemble, les incertitudes planent sur l’environnement économique.
L’euro à 4543,37 ariary et le dollars à 3745,49 ariary, hier sur le marché interbancaire des devises. Le taux de change publié par la Banky Foiben’i Madagasikara (BFM) démontre un réel regain de valeur de l’ariary depuis le début de l’année.
Performance encourageante
Dans sa note de conjoncture économique, la BFM confirme d’ailleurs ce regain de valeur de la monnaie nationale sur le premier trimestre 2021. « Aux taux de fin de période, l’euro est passé de 4686,9 à 4425,5 ariary, soit une appréciation de 5,6%. Le dollar US est passé de 3824,8 à 3782,2 ariary, soit une appréciation de 1,1% ». Une performance plutôt encourageante, malgré une situation plus ou moins défavorable au niveau des échanges extérieurs. Le rapport de la BFM fait en effet état d’une baisse des recettes d’exportations. « Au niveau des biens, les exportations d’Ambatovy n’ont repris que vers la fin du mois d’avril. Par rapport au premier trimestre 2020, la valeur nominale des exportations de vanille a baissé, entraînée par la chute du prix du kilo de 365,0 dollars US au prix plancher de 250,0 dollars US. Les entreprises franches ont également vu leurs exportations diminuer de 11,4% en valeur ». Alors que les importations de certains biens ont augmenté en valeur. A savoir : +36,3 % pour les biens alimentaires et +34,2 % pour les entreprises franches. En revanche, les importations d’énergie, d’équipements et de matières premières ont respectivement baissé de -19,8%, -9,6% et de -53,8%.
Niveau raisonnable
Le premier trimestre 2021 a également été marqué par un maintien à un niveau raisonnable des réserves de changes. Le stock des réserves officielles de changes était de 1816,0 millions de dollars US à fin mars 2021, contre 1655,2 millions de dollars US à fin mars 2020. En termes de couverture des importations de Biens et services non-facteurs (BSNF), ces réserves ont représenté 5,8 mois à fin mars 2021 contre 4,4 mois à fin mars 2020. En somme, l’on assiste actuellement à une certaine maîtrise du marché des changes. On rappelle, d’ailleurs sur ce point que le ministère de l’Economie a lancé une opération d’assainissement en matière de rapatriement des devises. Trois exportateurs d’or ont été mis, la semaine dernière en détention préventive pour infractions à la réglementation des changes avec un enjeu de plus de 55 millions USD non rapatriés. Une initiative destinée à augmenter les devises à injecter sur le MID afin de rendre l’ariary encore plus compétitif.
R.Edmond.