
C’est un drame qui fait froid dans le dos. Le mois d’avril dernier, une mère de famille a tué son fils de 2 ans et enterré son corps dans un champ de riz. Puis, la mère a essayé de jouer l’innocente sans rien montrer à ses proches pour ce qui s’est passé réellement. Le corps de l’enfant a ensuite été retrouvé par le ‘fokonolona’. Déterré par les chiens, le corps du bébé se trouvait dans un piteux état, les membres inférieurs de l’enfant n’étaient plus là. Les ‘fokonolona’ ont tout de suite avisé la gendarmerie. L’investigation menée par les gendarmes a révélé que c’est la mère qui avait commis l’infanticide. Auditionnée auprès des gendarmes, la mère a reconnu avoir tué son bébé, elle lui a donné du pain préalablement tartiné avec de la mort-aux-rats que l’innocent a mangé. Enfin, elle a transporté son corps sans vie avant de l’enterrer dans une rizière à proximité. Aucun motif n’a été donné pour expliquer son geste mais il semblerait que la mère souffrait d’un trouble psychologique. La jeune femme a reconnu son geste avant d’être immédiatement placée en garde à vue pour infanticide. Il est reproché à cette mère de famille demeurant à Ambatondrazaka d’avoir tué et d’avoir ensuite caché le cadavre. Selon un psychologue clinicien, la mère aurait souffert de « la décompensation ». Le terme de décompensation est utilisé en médecine pour désigner la dégradation d’un organe. En psychiatrie, il sous-entend le passage d’une névrose à une psychose. « Une personne souffrante de ce trouble craque souvent lorsqu’elle n’arrive pas à faire face à une pression forte qu’elle sentait. Il s’agit ainsi du passage d’un état stable à une rupture d’équilibre, d’où la vulnérabilité psychologique s’exprime et la personne peut passer à l’acte comme cette mère qui arrive à tuer son enfant», ajoute encore le médecin. Et lui d’expliquer que ce trouble peut être provoqué par un stress continu qui affecte le cerveau. La personne devient incontrôlable étant donné que son cerveau ne réagit plus de la même manière.
Yv Sam