D’après le président de l’association « Maherifon’ny firenena 2009 », 14 détenus politiques sont encore incarcérés à Antanimora et à Tsiafahy.
Le président de l’association « Maherifon’ny firenena 2009 », Jean Louis Rasolofoarimanana affiche son inquiétude quant au sort des détenus politiques qui sont encore en prison. « Bien malgré les efforts fournis et les démarches entamées par l’association, le régime n’affiche pas la volonté politique de procéder à la libération de tous ceux qui ont été emprisonnés pour les affaires 7 février, BANI, FIGN, RFI et Bombes artisanales », a-t-il déclaré. Et lui d’ajouter : « Pourtant, cette association a toujours affiché son soutien au régime Rajaonarimampianina ». Un geste qui reste pour le moment sans considération. Selon ses dires, « jusqu’ici, la Présidence de la République n’a pas encore donné suite à la doléance du Maherifon’ny firenena 2009 déposée en début de l’année ». Quid alors des promesses de réconciliation annoncées à maintes reprises par les tenants du régime ? Jean Louis Rasolofomanana considère en effet l’incarcération de ses protégés comme « un coup monté politique ».
Violences. D’après les explications, 16 détenus politiques sont recensés actuellement. 14 d’entre eux sont encore incarcérés à Antanimora et à Tsiafahy, tandis que les deux autres, tombés gravement malades à la suite des violences qu’ils auraient reçues durant leur arrestation, suivent des soins intensifs à l’hôpital. Il s’agit du Lieutenant-colonel Charles Andrianasoavina qui a bénéficié d’une évacuation sanitaire à La Réunion, et du Colonel Coutiti Assolant évacué depuis plusieurs mois à l’Hôpital militaire de Soavinandriana. Tous les deux ont été arrêtés pour leur implication dans l’affaire BANI. Par contre, l’on compte désormais sept prisonniers politiques à Antanimora. Ce sont : le Général Raoelina Jean Heriniaina, le Colonel Jadifara Laurent, le Colonel Andriamihoatra Rajaomilison Jules Christian et le GP2 Fikisy Lydie qui sont incarcérés pour l’affaire 7 février ; le Lieutenant-colonel Raymond Randrianjafy qui constitue le seul militaire encore en prison pour la mutinerie qui s’est produite à la FIGN ; ainsi que deux civils arrêtés pour les affaires bombes artisanales, à savoir, une personne de nationalité indopakistanais dénommée Moustapha Ameralli Alibay Radjan et le Pasteur Razakasoa Andrianantenaina.
Base de données. Selon toujours les explications du président de l’association « Maherifon’ny firenena 2009 », sept détenus politiques sont recensés à Tsiafahy. Parmi eux figurent trois militaires encore en service, à savoir, l’Adjudant-chef Isaorany, Razafimahatratra Roux de Copertino et le Sergent Manou Soja. A entendre notre source, leurs noms ont été effacés de la base de données des Forces armées. On compte également dans la liste des détenus politiques à Tsiafahy quatre ex-militaires, à savoir, Randrianasolo Tantely Espérant, Ramarolahy Tsidainy, Tsivignira Botofeno et Rakotonirina Germain Florent. A entendre les explications de Jean Louis Rasolofoarimanana, mis à part le Colonel Coutiti Assolant qui se trouve dans un état très critique à l’HOMI, le Sergent Manou Soja, victime en prison d’un Accident Vasculaire Cérébrale (AVC) est aussi resté paralysé à Tsiafahy.
Recueillis par Davis R