Le projet « vaccination » est maintenant devenu une réalité et une partie des Malgaches est déjà en train d’en bénéficier. Ceux qui en ont eu la possibilité n’ont pas hésité à venir dans les centres de vaccination. Malgré la réticence encore manifestée par certains, le pli est pris et l’organisation qui a été mise en place par le ministère de la Santé semble assez bien huilée. Cette dernière est soutenue par une campagne de communication qui permet de ne pas désorienter la population. Le ministre et son staff se sont totalement impliqués dans la réalisation de cette première phase et ont donné l’exemple en recevant leur dose devant les caméras de télévision. Les demandes se font pressantes de tous les côtés car l’envie d’être prémuni contre le virus est très forte. Dans cette première phase, c’est le Covishield d’ Astrezeneca produit par un laboratoire indien qui est utilisé, mais malgré les remarques faites pour le déconsidérer, le vaccin est accepté par la communauté scientifique . Dans le même temps, la campagne de vaccination de la communauté française de Madagascar organisée par l’ambassade de France a commencé et depuis lundi dernier, plusieurs centaines de ressortissants français ou européens ont reçu leur précieuse dose. L’assemblée nationale continue sa session plénière , mais dorénavant elle ne se déroulera plus en ligne à la demande de plusieurs députés qui affirment leur préférence pour des séances en présentiel. Le public ne pourra donc pas assister aux débats qui se dérouleront. Les problèmes qui secouent la fédération malgache de football sont loin d’être terminés. L’acceptation par l’ancien coach des Bareas, Nicolas Dupuis, et son remplacement par Eric Rabesandratana avait, pensait-on, mis un terme aux polémiques. Mais l’appel lancé par le président de la ligue d’Antananarivo pour l’organisation d’une assemblée générale de l’instance du football relance les débats.
Sur le plan international, c’est la situation extrêmement tendue au Proche Orient qui préoccupe les médias du monde entier. L’escalade qui a eu lieu cette semaine entre Israël et les Palestiniens risque de faire basculer cette région dans une guerre dont on ne peut pas prévoir l’ampleur. Des milliers de musulmans rassemblés sur l’esplanade des mosquées à Jérusalem ont été attaqués par des membres de mouvements nationalistes religieux, entraînant la riposte de jeunes fidèles palestiniens. L’intervention de la police israélienne n’a pas ramené le calme et les affrontements se sont durcis. Des centaines de blessés ont été dénombrés de part et d’autre. Le Hamas a pris la tête du mouvement. La répression israélienne s’est amplifiée. Avant-hier, on comptait 500 blessés dans les rangs palestiniens. Des centaines de roquettes se sont abattues sur Tel Aviv et ses environs faisant des blessés. L’armée israélienne a riposté en lançant des raids aériens sur la bande de Gaza, faisant de nombreux morts parmi les civils, mais tuant aussi des chefs du Hamas. Mais ce qui rend la situation encore plus dangereuse, c’est le début de rupture entre la communauté arabe israélienne et l’ensemble du pays. La vidéo qui montrait le lynchage d’un arabe israëlien par des exrêmistes insraëlien est devenue virale. L’envoi du secrétaire d’Etat adjoint américain aux affaires étrangères n’a pour l’instant pas calmé le jeu.
L’espoir de casser la progression de l’épidémie est encore diffus, mais le début de la campagne de vaccination est en train de l’alimenter. Les premiers bénéficiaires n’ont pas caché leur soulagement, mais il y a encore beaucoup de chemin à faire pour atteindre l’objectif fixé. Ce premier lot de vaccins permettra de prémunir des centaines de milliers de Malgaches, mais d’autres doses sont attendues pour continuer l’opération.
Patrice RABE