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lundi, juillet 7, 2025
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Santé : Bataille acharnée contre la fistule obstétricale

Plus de 7 500 fistuleuses sont déjà bénéficiaires de la réparation gratuite depuis 2010.

Une cinquantaine de milliers de femmes malgaches vivent encore avec la fistule obstétricale. L’objectif est d’éradiquer cette maladie d’ici 2030 mais compte tenu des faits actuels, elle ne sera endiguée que d’ici un demi-siècle si les efforts ne sont pas renforcés.

Des chiffres qui font froid dans le dos. Chaque année, 4 000 à 5 000 nouveaux cas de fistules obstétricales sont enregistrés à Madagascar et 50 000 femmes vivent encore avec cette maladie. Ces données du Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA) illustrent que la lutte contre ce fléau est un combat de longue haleine et de nombreux efforts restent encore à faire dans ce domaine. Dans le cadre de la célébration de la journée mondiale de la lutte contre la fistule obstétricale, le représentant de l’UNFPA, Koffi Kouame, n’a pas manqué de tirer la sonnette d’alarme sur ce problème de santé publique. « Des efforts ont été engagés mais ils restent insuffisants. À ce rythme, la fistule sera éradiquée d’ici 50 ans », a-t-il déploré. Rappelons-le, la fistule obstétricale est la déchirure de la vessie en raison d’une complication liée à l’accouchement. Une fois la vessie déchirée, la femme ne pourra plus retenir son urine.

Élan de solidarité. Actuellement, tous les acteurs se mobilisent et rallient leurs efforts pour que la fistule obstétricale soit éradiquée d’ici 2030. Avec l’appui de ses partenaires techniques et financiers, le ministère de la Santé publique a mis au service des femmes fistuleuses, vingt centres de santé pour leur opération chirurgicale gratuite. « Avec l’UNFPA, nous recensons, identifions et convainquons les femmes qui sont victimes de fistule obstétricale pour qu’elles consultent un médecin et qu’elles acceptent, après, de se faire opérer. La réparation chirurgicale est la seule voie pour guérir cette maladie », selon à son tour le Dr Jean Claude Rakotomalala, directeur exécutif de l’ASOS. Le Dr Pierre M’Pelé, ambassadeur de Mercy Ships Afrique quant à lui, a informé que Mercy Ships a opéré au bord de l’Africa Mercy 420 femmes de 2014 à 2016. Jusqu’à ce jour, le ministère de la Santé a recensé par contre plus de 7 500 bénéficiaires et des formations ont été dispensées aux équipes chirurgicales depuis 2010.

Sensibilisation. Mise à part la réparation chirurgicale, la prévention reste le meilleur remède pour éradiquer ce fléau. D’après toujours le représentant de l’UNFPA, les femmes atteintes de cette maladie sont généralement jeunes, sans éducation, pauvres, souvent mariées trop tôt et contraintes de vivre une grossesse sans soutien médical. Le ministre de la Santé, le Pr Jean Louis Rakotovao, invite ainsi toutes les parties prenantes à être solidaires dans cette lutte en renforçant entre autres les actions de sensibilisation. « Rejoignons nos forces pour que tout le monde puisse bénéficier des meilleurs moyens d’espacement de naissances, éviter les grossesses précoces et accoucher uniquement dans les centres de santé », a-t-il conclu.

Narindra Rakotobe

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