Gilou Rakotoasimbola, 46 ans, l’époux de la victime a été condamné, vendredi dernier, à 25 ans de réclusion criminelle par les assises du Rhône en France pour le meurtre de sa femme. Les faits se sont déroulés à Vénissieux (Rhône) en juillet 2019. Vers 7 heures 15, l’homme est entré sur le parking de l’entreprise de sa femme avec sa voiture. Au volant de son véhicule, il a percuté et écrasé la victime, à deux reprises. De sang-froid, avant de quitter les lieux, l’intéressé a marqué deux arrêts en mettant le pied à terre en regardant sa femme en train de mourir. Toute la scène, contenant des images choquantes, a été filmée par les caméras de vidéosurveillance de l’entreprise, et a été diffusée lors du premier jour d’audience. Deux semaines avant cette scène violente, la victime avait déposé plainte contre son mari pour violences conjugales. Elle avait perdu connaissance à cause de l’étranglement qu’elle avait subi. Par conséquent, le mari avait été mis en examen et placé sous contrôle judiciaire; il ne pouvait approcher sa femme. Mais, quelques jours plus tard, l’homme a violemment tué son épouse. « C’est un homme profondément blessé sur le plan narcissique affirme Bernadette dans sa plainte, il a été blessé par cette séparation imposée par le juge (…) il a eu mal à son ego », a noté dans son réquisitoire l’avocate générale pendant l’audience. Pendant les deux jours d’audience, l’accusé n’a pas livré d’explications quant à son geste, alors qu’il avait reconnu avoir tué volontairement sa compagne, rapporte la presse locale. L’avocate, grande spécialiste des affaires concernant les violences faites aux femmes, Me Isabelle Steyer révèle que « Comme dans la grande majorité des féminicides, l’auteur est incapable d’analyser son passage à l’acte, se contentant le plus souvent de dire qu’il aimait sa victime ». L’accusé n’a pas réagi à l’énoncé du verdict. Il devra également se soumettre à un suivi socio-judiciaire pendant dix ans comprenant une obligation de soins.
Yv Sam