Fête des mères, plus cordiale malgré tout
La pandémie de la Covid-19 aura au moins eu le mérite de rendre les fêtes plus cordiales et moins superficielles, et font moins appel à cet instinct grégaire de la course aux dépenses inconsidérées dans le style « On a eu la meilleure fête parce que les cadeaux et victuailles étaient les plus somptueux ». Confinement qui signifie moins de circulation et donc moins de transaction, mais sûrement les douleurs endurées par la perte d’un parent proche ou environnant ont tempéré les ardeurs festives et rapproché les membres de la famille. Il semble que tout le monde se voit plus ou moins dans la peau rescapée d’une hécatombe, même si la pandémie reste toujours présente, le soulagement d’en être épargné pour le moment prédomine. Il semble que les souhaits de bonne fête vers les plus éplorés n’ont pas été oubliés avec en plus de la sincérité dans la compassion mais surtout plus pudique pour ne pas remuer davantage le couteau dans les plaies de ceux qui sont malheureux.
Cependant, les mauvaises nouvelles viennent encore nous harceler comme l’apparition de cette nouvelle souche de la Covid-19 au Vietnam, hybride des variants anglais et indiens. Les spécialistes notent que ce virus se propage par voie aérienne et il est très dangereux parce qu’il se réplique très rapidement. Selon eux : « La concentration du virus dans la gorge et la salive augmente rapidement et se répand rapidement très vite dans l’environnement proche », il y a de quoi avoir froid dans le dos, en tout cas on dénombre officiellement 6.700 cas avec 47 cas de décès déclarés et ce variant est présent dans la moitié du territoire du pays. « Gens qui pleurent, gens qui rient ». Ailleurs, on prépare les vacances avec farniente en perspective, pensant que le mal est passé avec le vaccin. Ici, on pleure se remettant surtout stoïquement à un salut venant de ne « je ne sais où ».
Pour ne pas prendre à la légère « cette fête » qui a pris toute son ampleur, repensons à cette chronique qui date déjà de deux ans, qui souhaite une bonne fête à toutes les mamans mais aussi à celles qui pour une raison ou une autre n’ont pas eu ou perdu la tendresse venant de la chair de sa chair.
M.Ranarivao