Plus de 1,5 milliard de dollars. C’est la somme restituée aux États requérants dans le cadre de la lutte contre la corruption depuis 2019. C’est ce qui a été évoqué durant la 32e session spéciale de l’Assemblée générale des Nations-Unies axée sur la corruption. En effet, tous les pays du monde sont concernés par ce fléau, d’où l’organisation de cette session spéciale. Actuellement, plusieurs pays utilisent le système de recouvrement des avoirs pour combattre la corruption. Pour ce qui est de Madagascar, l’on prévoit actuellement d’élaborer un décret relatif à la restitution des avoirs issus de la corruption pour mieux réprimer l’impunité et être en phase avec la tolérance zéro. C’est ce qu’a déclaré hier le Directeur général du Bureau Indépendant Anti-Corruption (Blanco), Laza Andrianirina qui est le Chef de la délégation malgache à ce Sommet. Lors de son intervention hier à la tribune des Nations-Unies, le numéro Un du Bianco a réaffirmé la détermination de la Grande-île à renforcer la lutte contre la corruption, tout en mettant en exergue le principe de la tolérance zéro imposé par le président Andry Rajoelina dès son accession au pouvoir.
Relance collective. Adoption du mode opératoire faire-faire qui insuffle une appropriation plus active à la lutte dans ses trois composantes, à savoir l’éducation, la prévention et la répression ; Promotion de la culture du refus de la corruption auprès des jeunes à travers les programmes scolaires et le réseautage des jeunes étudiants épris d’intégrité ; Implication des leaders d’opinion, des médias et société civile dans la sensibilisation du public ; Incitation des milieux publics comme privés à adopter une politique interne de lutte contre la corruption tenant compte des recommandations issues d’une cartographie des risques ; Dématérialisation progressive des formalités et procédures administratives ; Basculement vers le numérique dans l’application de la loi, par le lancement d’une plateforme de dénonciation et de signalement en ligne pour recevoir les doléances sous l’anonymat. Outre l’adoption d’un texte sur la restitution des avoirs issus de la corruption, le Bianco prépare aussi la digitalisation des déclarations de patrimoine en vue de leur exploitation systématique et l’optimisation des ressources de la procédure pénale existantes, à l’instar des peines infamantes prononcées à titre de peine principale, pour dissuader davantage les délinquants récidivistes prompts à se dérober à la justice. « Madagascar est disposé à se donner les moyens requis par la relance collective du combat salutaire contre la corruption », a soutenu Lasa Andrianirina. Reste à savoir si ces déclarations prononcées à la tribune des Nations-Unies vont être effectivement appliquées.
Davis R