Prévu se dérouler hier au parquet du Tribunal d’Anosy, le déferrement du dossier de l’affaire portant sur l’agression d’un huissier en service, survenu à Soavinandriana le 12 mai dernier, a été renvoyé à une date ultérieure. Selon les informations, le parquet a pris cette décision après avoir constaté l’existence d’une autre plainte allant à l’encontre de celle déposée par l’huissier victime de cette agression. En effet, le traitement de ce dossier dépendra de l’ouverture d’une autre enquête en réponse à cette nouvelle plainte. C’est une décision qui a beaucoup stupéfait les membres de ce corps professionnel qui sont venus nombreux au Tribunal d’Anosy pour assister la victime. Munis de pancartes, ils n’ont pas dissimulé leur ras-le-bol sur la manière dont la justice traite ce cas qui met en péril leur métier. Une manœuvre que le président de l’ordre des huissiers a déjà dénoncé devant la presse la semaine dernière, en soupçonnant la possibilité d’un coup bas pour bloquer l’avancement de ce dossier. D’après lui, il n’était pas informé de l’existence de cette plainte contre son protégé. Toujours d’après lui, la poursuite d’un membre d’un ordre bien structuré comme celui des huissiers doit avoir l’aval de son Bureau national. Cette procédure est dictée par la loi définissant le statut des huissiers. Les huissiers se sont levés contre cette situation car désormais, ils ne sont plus protégés dans l’exercice de leurs fonctions. Il est à rappeler que l’huissier victime de cette agression a déposé sa plainte depuis le 14 mai, soit deux jours après l’acte. On attend alors la suite de cette affaire.
T.M.
