
L’Etat s’engage davantage à un partenariat gagnant-gagnant, pour le développement des sources d’énergies renouvelables, selon le vice-président du Sénat, Imbiky Herilaza. Cependant, pour le projet Volobe, un retard est enregistré au niveau des procédures.
7 800 MWh d’hydroélectricité. C’est le potentiel dont dispose Madagascar et sur lequel, l’Etat veut miser pour résoudre les problèmes d’accès à l’électricité. En effet, ce ne sont pas les opportunités qui manquent, compte tenu des 2 800 heures d’ensoleillement par an, traduisant une production possible de 1 500 KWh d’énergie solaire par mètre carré ; ou encore les 2 000 MW de potentiel en énergie éolienne dans le nord et dans le sud du pays. Parmi les projets ambitieux de production d’électricité figure le développement de l’aménagement hydroélectrique de Volobe, qui fait partie des projets prioritaires présidentiels d’envergure pour la transition du pays vers une énergie renouvelable et modulable. « Avec sa capacité de production de 750 GWh/an, environ 40 % de la production annuelle nationale, elle permettra l’accès à une électricité compétitive, fiable et en quantité, à près de deux millions de Malgaches. Par conséquent, ce projet soutiendra et deviendra le moteur de la croissance économique de l’île et en premier lieu du premier port de Madagascar, à Toamasina », ont communiqué les représentants du CGHV, dans le cadre d’une visite de courtoisie, auprès d’Imbiki Herilaza, vice-président du Sénat pour les provinces du nord de Madagascar, le vendredi 11 juin dernier.
Retard. A noter que CGHV (Compagnie Générale d’Hydroélectricité de Volobe) est un consortium d’entreprises actionnaires – composé de Jovena Madagascar, du groupe Axian SN Power, Africa 50 et Colas Madagascar – créée pour le développement du projet de Volobe. Selon ses représentants, les projets de l’accord de concession et du PPA sont prêts depuis 2020 mais la pandémie de Covid-19 a ralenti le processus de prise de décision. De ce fait, la mise en service opérationnelle de la centrale, prévue initialement en 2023, est désormais reportée à 2025. Comme motif, la CGHV a cité le faible progrès dans le processus pour la signature du Contrat de Concession et du Contrat d’Achat d’Électricité. Lors de la rencontre, le vice-président du Sénat a noté qu’il est convaincu par les valeurs ajoutées socio- économiques du projet, tout en soulignant l’importance d’un partenariat basé sur les intérêts mutuels de toutes les parties prenantes. « Pour assurer la viabilité d’un projet inclusif comme Volobe en amont, le respect de cet équilibre est crucial », a-t-il soutenu. Certes, promouvoir la transition énergétique répondant aux besoins de notre pays reste l’un des défis de l’Etat, en partenariat avec les parties prenantes. Selon la CGHV, la concrétisation du projet Volobe permettra à Madagascar de rentrer pleinement au cœur de la transition énergétique et s’appuie sur une ingénierie de pointe permettant d’atteindre un coût du kilowattheure compétitif et durable à Madagascar.
Antsa R.