Les joueuses malgaches ont échoué pour la troisième fois à la Coupe d’Afrique des Nations dames qui se tient à Yaoundé. Une expérience malheureuse, d’autant plus que la Fédération Malgache de Handball avait tout faux en rappelant deux joueuses de plus de 40 ans au nom de l’expérience.
Madagascar s’est incliné pour la troisième fois devant la Guinée sur un score très sévère de 16 à 35. Une issue d’ailleurs prévisible après les défaites devant le Sénégal au premier jour et face à la Tunisie.
Le plus de buts. Des résultats qui renvoient le handball malgache à la case départ. L’idée de recruter des expatriées sur une présentation des vidéos, n’était pas la bonne solution. Notamment en ce qui concerne Sandrine Mordaie, la gardienne en provenance de la Réunion, car à 40 ans, elle n’était plus en mesure de supporter ce jeu très physique imposé par les Africaines. Comme de surcroît, elle doit faire face à cette défense très perméable, elle a sans doute encaissé le plus de buts de sa carrière au cours de ces trois rencontres.
Faut-il alors laisser le handball mourir de sa belle mort ? Bien au contraire car ce qu’il faut c’est se tourner vers la relève pour l’amener pas à pas vers le haut niveau.
ANS de bas niveau. Les leçons de ce Yaoundé 2021 seraient alors de s’organiser en ciblant les sélections régionales puisque tous les clubs meurent à petits feux. Une décentralisation effective de cette discipline, qui pourrait être renforcée par les infrastructures bien en place avec la construction de plusieurs gymnases « manara-penitra ».
Il appartient ensuite au ministère des Sports et l’Académie Nationale des Sports, fut-elle celle du bas niveau, de former des techniciens. Un passage obligé en attendant l’Académie de Tanamasoandro à Imerintsiatosika.
Finalement tout est question de volonté pour cette fédération qui doit se battre pour avoir les moyens de ses ambitions. De gros moyens car le succès du handball malgache ne se construit pas en une année. Encore moins avec deux semaines de regroupement.
Clément RABARY