Un étudiant est touché au niveau de la clavicule, la balle est sortie au niveau de l’épaule droite en laissant un trou béant. Il devait avoir dans les 22 à 25 ans, cet étudiant en 5e année de Gestion/Economie originaire d’une autre province. Trois autres, plus jeunes, ont été touchés, mais sauvés par un simple pansement, vers 10h00. Ainsi donc les Forces de l’ordre utilisent les grands moyens et il y a mort d’homme. Après 12h00, les Forces de l’ordre ont campé devant le barrage, empêchant les étudiants de sortir du Campus de Maninday. La franchise universitaire a été levée dès le mardi 15 Juin par le président de l’Université, d’après le Commandant de la Force d’Intervention de la Police (FIP). Les Forces de l’ordre ont investi le campus. Face à cette menace, les grévistes ont mis le feu à deux maisons : la première au barrage, à l’entrée de Maninday, appartenant à un gendarme, et une autre à la Cité des Professeurs.
Les étudiants grévistes ne s’étaient pas laissés intimider et étaient absolument déterminés à aller jusqu’au bout de leur revendication. Leur banderole était éloquente et en disait long, advienne que pourra semble-t-il. Pendant ce temps, les autorités administratives et préfectorales se réunissent et demandent aux étudiants de temporiser leur mouvement, car elles travaillent déjà pour résoudre le problème. Certaines associations pointent du doigt l’administration générale et le pouvoir en place, qui gaspillent l’argent ailleurs, et n’arrivent plus à honorer les obligations à accomplir envers les étudiants.
Charles RAZA