L’ex-président de la Commission des Relations internationales au Sénat, a choisi la célébration du 61ème anniversaire de l’Indépendance, pour parler des îles Eparses.
Pour l’ancien ministre des Affaires Étrangères, « l’indépendance, c’est le fait de s’assumer pleinement, c’est d’avoir une population digne et prospère, mais surtout être un pays libre qui jouit de l’intégrité de son territoire ». Réaffirmant ainsi qu’« aucune partie du territoire malagasy n’est en ce sens aliénable ». Une manière de faire référence à la question récurrente mais toujours d’actualité des îles Eparses en ce 61ème anniversaire de l’Indépendance.
Résolution. « L’acquis juridique de la Résolution des Nations Unies de 1979 est indéniable : les îles dites éparses sont malagasy », réitère-t-il. Parlant en parfaite connaissance de cause pour avoir déjà assumé les fonctions de Conseiller à la Représentation de Madagascar auprès des Nations Unies. L’ancien diplomate de rappeler que « pendant la colonisation, ces îles étaient reconnues par l’administration coloniale elle-même comme faisant partie du territoire de Madagascar ».
Souveraineté. « Nos pêcheurs qui y allaient régulièrement bien avant l’arrivée des Occidentaux attestent du rattachement géographique, historique et culturel de ces îles à la Grande Terre », soutient-il. En ajoutant dans la foulée que « la valeur des ressources marines, minières, halieutiques, environnementales qu’elles représentent, est incontestable ». L’ancien vice-Premier ministre de faire remarquer que « nos dirigeants respectifs se sont engagés à acter ce retour pour marquer notre souveraineté. Dans les faits pourtant, l’Administration française continue d’occuper nos terres sous divers prétextes de préservation environnementale ». Pour avoir été témoin et acteur des relations diplomatiques de Madagascar, Pierrot Rajaonarivelo en appelle « au respect de la parole donnée et à nous engager vers l’effectivité de ce processus de rétrocession des ces îles à Madagascar ».
Recueillis par R.O
