
Après les sénateurs, ce fut au tour des députés, hier au CCI Ivato, d’accueillir les membres du gouvernement qui vont répondre notamment aux questions de ces élus sur leurs activités.
Ce face-à-face entre le Législatif et l’Exécutif a été axé sur le rapport d’exécution du programme du gouvernement. Cette fois-ci, la rencontre s’est faite en présentiel mais non plus en visio-conférence. La séance a débuté à 11h, et a été placée sous l’égide du vice-président de l’Assemblée nationale, Honoré Rasolonjatovo dit Papa Solo pour le compte de la province d’Antananarivo. Côté organisationnel, les députés ont été répartis en deux vagues. Ainsi, hier, ils étaient 75 députés à poser des questions, et ce jour, ce sera le tour de 76 députés de les interpeller. A noter que l’Assemblée nationale compte 151 députés. Ils ont ainsi eu trois minutes pour s’exprimer, un temps qu’ils ont jugé insuffisant. S’ils n’ont pas manqué de louer les actions entreprises par le gouvernement, certains n’ont pas hésité à apporter leur vision sur les réalités nationales. L’éducation et l’insécurité – pour ne citer que cela – ont été des sujets soulevés par les députés.
Effets dévastateurs. Le premier à prendre la parole fut le député Todisoa Andriamampandry élu à Antananarivo VI. Il a cité entre autres, la hausse du prix de l’électricité ; aucune réhabilitation n’a été réalisée concernant l’adduction d’eau, et qui plus est, les riverains ont dû enlever les jacinthes d’eau ; tout en soulignant au passage que le pouvoir d’achat ne cesse de chuter, en revanche, les prix du PPN ne cessent de grimper. Ses pairs ont, en outre, parlé de l’éducation qui a été surtout abordée lors de ce face-à-face. Il s’agit notamment du quota des maîtres Fram que certains jugent insuffisant voire dissemblable entre les différents districts. La réhabilitation des écoles publiques qui sont dans un état vétuste a aussi été citée, et le recrutement du personnel enseignant, soulevé. Quant à l’insécurité, des députés ont déploré les effets dévastateurs des “dahalo” et la recrudescence des actes de banditisme. Ils ont, ainsi, demandé à l’Exécutif de leur prêter main forte. Pour ce qui est du ministère de la Justice, bon nombre de députés ont revendiqué l’implantation du Tribunal de Première Instance (TPI) dans leurs circonscriptions respectives. Ce qui est curieux, c’est qu’il y ait des prisons, alors qu’il n’y a pas de TPI, ont-ils soutenu.
Dominique R.