
Ce n’est plus une revendication, car les meneurs de grève refusent toute discussion avec leur ministre de tutelle. Au sein du ministère des Postes, des télécommunications et du développement numérique (MPTDN), certains employés parlent de dessous politiques.
Un département exemplaire ! C’était l’image véhiculée par les employés du MPTDN, depuis sa création. Une belle image qui est aujourd’hui de l’histoire ancienne. En effet, ce ministère s’est toujours vanté d’être le seul département ministériel à n’avoir connu aucune grève. Mais la situation a changé, lorsque des personnes influentes au sein de la Paositra malagasy ont initié une grève pour faire tomber l’ancien ministre, Jean de Dieu Maharante. Une pratique qui devient habituelle au sein de ce département, avec des mêmes noms cités dans la liste de ceux qui tirent les ficelles. A noter que cela fait déjà deux semaines que quelques employés de la Paositra malagasy ont manifesté, réclamant entre autres, la démission du ministre Andriamanohisoa Ramaherijaona, le refus de confier la gestion de la Paositra Malagasy au secteur privé, le remerciement d’employés de courte durée (ECD), etc. Les manifestations ont très vite évolué, ce qui a suscité au sein même de ce département, une suspicion de manigances et de dessous politiques.
Discussions. Contrairement à la plupart des cas de grève, cette fois-ci, ce sont les grévistes qui refusent le dialogue. Lors d’une émission télévisée sur la chaîne nationale, le ministre concerné a déclaré qu’il reste ouvert aux discussions pour la recherche de solution, et a même proposé une rencontre avec les meneurs de grève. Du côté des employés, les grévistes ont également annoncé, la semaine dernière, qu’ils suspendaient leurs manifestations, suite à une rencontre avec le Directeur de cabinet et le Secrétaire général de la Présidence de la République. Les indiscrétions affirment même que les hautes autorités ont demandé aux employés de la Paositra malagasy d’arrêter la grève. Hier, les grévistes ont renforcé leurs manifestations et, paradoxalement, refusent de faire un pas pour la recherche de solution au problème. Dans les coulisses du ministère, ce comportement irrationnel des manifestants révèle des intentions, autres que les revendications citées pour l’intérêt des employés. Bref, cette affaire reste à suivre.
Antsa R.