À Madagascar, pour le moment, les autorités maîtrisent assez bien la situation sanitaire. Les paramètres sont normaux. Il n’y a pas de progression alarmante de l’épidémie. Les chiffres de contaminations et ceux des décès sont peu élevés. La vigilance des responsables permet cette stabilité et on ne peut que s’en féliciter. Il est bon, cependant, de garder un œil sur ce qui se passe à l’extérieur et d’ajuster les mesures prises par rapport à l’évolution de la pandémie dans le monde.
Situation sanitaire encore fragile
Le danger qui nous guette est l’arrivée de ce variant Delta très contagieux et qui se répand avec une rapidité désarmante. Les autorités sanitaires malgaches assurent qu’il n’est pas présent sur le territoire. Prenons acte de cette assurance. Il est cependant chez nos voisins qui ont signalé la propagation du virus chez eux. L’Afrique du Sud est un des pays du continent le plus touché. Les contaminations au variant Delta continuent d’exploser et le couvre-feu est de rigueur. On sait qu’en Tunisie, le variant Delta fait aussi des ravages et le gouvernement a instauré un nouveau confinement. Dans beaucoup d’autres pays, les autorités sanitaires sont sur le qui-vive. Point n’est besoin de parler de l’Inde d’où est originaire ce variant et qui peine à contenir sa progression. Les mesures y sont drastiques. L’Europe, l’Espagne, l’Italie ou le Portugal, bien qu’ils aient essayé d’adopter un retour à la vie normale, ont réinstauré certaines restrictions. La France, quant à elle, craint l’apparition d’une quatrième vague. C’est dans ce contexte que le président Macron a annoncé l’obligation pour une certaine catégorie de la population de se faire vacciner. On a ainsi vu une ruée vers les plateformes de prises de rendez-vous pour les vaccinations. À Madagascar, on n’est pas encore dans ce cas de figure. C’est la persuasion et l’explication qui devraient amener les Malgaches à adhérer à l’idée. La Grande île n’est pas encore tirée d’affaires.
Patrice RABE