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mercredi, juillet 2, 2025
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Affaire Valimbavaka : Silence assourdissant de la hiérarchie militaire

Les proches de la victime évoquent une tentative visant à étouffer l’affaire.

40 jours après la mort du jeune Nasandratra Valimbavaka Rambola Mendrika à la Bani Ivato, les responsables sont toujours en liberté et ne sont même pas inquiétés. L’enquête relative à cette affaire, menée par la section des recherches criminelles semble au point mort. Les proches de la victime évoquent une tentative d’étouffer l’affaire. Intervenue hier sur les ondes de nos confrères de la Radio Antsiva, la sœur du jeune adolescent de 15 ans ayant perdu la vie, a affirmé que des individus se présentant comme étant des représentants d’une association l’auraient contactée le weekend dernier pour demander un arrangement. Ces personnes auraient tenté de la contraindre à signer une lettre d’engagement visant à exonérer la responsabilité des militaires et réclamant un désistement de plainte. Une démarche rejetée en bloc par les proches de la victime. En effet, ces derniers exigent que justice soit faite. Faut-il rappeler qu’au lendemain de la découverte du corps sans vie du jeune Valimbavaka, sa mère a exhorté une prise de responsabilité du président Andry Rajoelina. Un appel faisant suite à un communiqué de l’état-major de l’armée qui a rejeté toute implication des militaires dans cette affaire. Selon le communiqué, les militaires de la Bani n’ont fait que secourir la victime qui a été retrouvée agonisant dans la rue, en le transportant d’urgence à l’hôpital HJRA. À en croire l’état-major, les deux jeunes adolescents auraient subi une vindicte populaire après avoir volé une bicyclette.

« Grande muette ». Quelques jours après, cette version a été démentie par Lova Rabenarivo, un autre adolescent qui aurait subi le même traitement que Nasandratra Valimbavaka Rambola Mendrika le 6 juin 2021. Rétabli de ses blessures, ce dernier a témoigné des violences qu’ils auraient subies. Dans une vidéo qui a fait le tour des réseaux sociaux, Lova Rabenarivo raconte qu’ils ont été torturés et roués de coups, frappés avec un fil, déshabillés, attachés, jetés dans un bassin, puis électrocutés. Selon ses dires, les faits se seraient déroulés à l’intérieur du camp militaire. Dans la vidéo, ce jeune rescapé affirme avoir été présenté devant un « lehibe » (Supérieur), et soutient qu’il a vu le jeune Valimbavaka succomber aux violences. « Les militaires m’ont interdit de raconter ce que j’ai vu », a-t-il martelé. Il, c’est Lova Rabenarivo, qui présentait encore les séquelles de ses blessures. Depuis ce témoignage, la hiérarchie militaire a choisi de se murer dans le silence. Un silence assourdissant qui risquerait de ternir l’image de l’Armée malagasy. En effet, bon nombre d’observateurs soupçonnent un corporatisme malsain tendant à défendre les éventuels auteurs de ce meurtre. Nul n’ignore pourtant qu’une telle démarche est contraire à l’esprit de la restructuration qui consiste à redorer le blason de l’Armée. Au lieu de rester en « Grande muette », la hiérarchie militaire devrait mettre tout en œuvre pour faciliter le travail des enquêteurs, ne serait-ce que pour dégager la responsabilité des militaires de la Bani. Histoire à suivre.

Davis R

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