Un événement chasse l’autre. Avant-hier, c’est l’annonce du projet d’attentat visant le président Andry Rajoelina qui était au centre de l’actualité. Les révélations faites par la procureure de la République et le ministre de la Sécurité intérieure ont retenu l’attention des citoyens. Puis hier, c’est l’ouverture de la rencontre nationale de l’opposition qui a occupé le devant de la scène, faute de nouveaux détails sur l’affaire précédente. C’est une manifestation politique bien organisée qui avait déjà été annoncée longtemps auparavant. L’on y a appris qu’il s’agissait d’une concertation nationale et que tous les aspects de la vie politique actuelle y seraient examinés. C’est un examen critique de la situation actuelle qui sera fait et qui débouchera sur des propositions et des solutions pour y remédier.
Un diagnostic et des propositions à faire
L’opposition qui est présente à cette concertation nationale est le RMDM, un rassemblement de partis dont le chef de file est l’ancien président Marc Ravalomanana. Dans le discours qu’il a prononcé, il a bien insisté sur le sérieux des propositions qui seraient faites et sur le respect de la légalité. L’objectif poursuivi est de contribuer au redressement du pays. Il affirme avoir discuté avec les représentants de la communauté internationale. Il a insisté sur le fait qu’il se soit entouré d’experts malgaches et étrangers de haut niveau pour pouvoir avancer des solutions concrètes et bien pensées. Cependant, cette concertation est nationale et ses participants viennent de toute l’île. Ils seront répartis en commission et chacun pourra donner son point de vue. La discussion devrait être très ouverte. Des résolutions seront présentées à l’issue de cette rencontre nationale. On espère qu’elles auront recueilli l’assentiment de la majorité. Dans le contexte actuel, toute proposition doit être écoutée et elle peut contribuer à permettre au pays de remonter la pente. Un événement chasse l’autre. Après l’annonce du projet d’attentat, ce sont des idées plus constructives qui sont nécessaires pour le bien du pays.
Patrice RABE