
25 années de scène pour le groupe Ny Ainga, cela se fête avec un concert au Plaza à Ampefiloha le 5 août à partir de 14h30. Le rendez-vous est donc donné pour ce groupe de variété dont la disparition du leader, « Om-Gui » pour la scène, Guillaume Marie Rabesaiky dans le civil, en 2016 a laissé un grand vide.
Mais il faut s’y faire, les inconditionnels sont toujours restés au chevet de Ny Ainga. Même si celui-ci a délaissé les concerts ces derniers temps. Il faut souligner que le «band» détient le record de représentations à travers tout Madagascar. Leurs chansons comme « Tsy misy toa anao », « Malalako tsy foiko », « Ilay voalohany », etc ont bercé toute une génération dans les années 2000.
Le groupe est surtout connu pour ses chansons à l’eau de rose. Chantant l’amour déçu, l’amour heureux, l’amour transis, l’amour suicidaire… en résumé, des textes faits pour faire fondre le cœur des demoiselles et des jeunes femmes en mal d’amour. D’ailleurs, le gros de son fan base reste la gent féminine.
Ny Ainga, c’est aussi une formation des campagnes et des lointaines contrées. Quoi qu’on en dise, son public est surtout basé en milieu rural. Tant et si bien qu’il a été sans doute le seul à chanter les réalités de l’exode rural et ses causes. « Ikala Jeanine » raconte les péripéties d’une jeune campagnarde venue en ville pour devenir ménagère.
Des jeunes filles quelquefois mineures, sous payées, parfois maltraitées ou violées par leurs « patrons ». Un phénomène social qui est devenu une normalité dans les foyers malgaches, surtout de la capitale. En grand réaliste, Ny Ainga leur a servi de porte voix. Comme dans plusieurs de leurs chansons d’ailleurs, dont la plupart ont été composées par « Om–Gui ».
Pour ce concert, la bande sera composée de cinq chanteurs et chanteuses au micro. Seul un des frères Rabesaiky semble être encore dans le « mouv » lors du concert du 5 août, si les autres membres sont toujours de la partie. Sûrement, les inconditionnel(le)s ne vont pas bouder leur plaisir de retrouver ce groupe et de fêter ensemble un quart de siècle de scène pendant une prestation de quatre heures.
Maminirina Rado