
En tant que nation maritime, le Japon attache une grande importance à la sécurité et à la sûreté maritime. Ces dernières années, le Japon a particulièrement plaidé en faveur d’un Indopacifique libre et ouvert, autrement dit en anglais F0IP (Free and open Indopacifique) et considère Madagascar comme un des pays partenaires importants dans la réalisation de cette vision. L’ambassadeur du Japon à Madagascar, Yoshihiro Higuchi, a souligné ce propos lors de sa prise de parole lors de la cérémonie de remise de don de livres au projet de mise en place d’une bibliothèque au centre de fusion d’informations maritimes (CFIM) tenue mercredi 29 juillet dernier au siège de cette institution à Ankaditoho, dans le 4ème Arrondissement de la Commune urbaine d’Antananarivo. L’espace Indopacifique qui s’étend de l’Asie-pacifique jusqu’au Moyen-Orient et l’Afrique, de l’autre côté de l’Océan Indien, est le théâtre de conflits complexes entre les différents pays et est témoin de changements profonds dans les rapports de force entre ces derniers. La région fait face à une multitude de menaces : la piraterie, le terrorisme, la prolifération des armes de destruction massive, les catastrophes naturelles, et la pêche illégale, a souligné le diplomate. Concerné directement par ces menaces, Madagascar s’attelle actuellement à la mise en œuvre des structures lui permettant d’y faire face à travers la mise en place du CFIM dont la mission consiste à collecter, fusionner, et partager les informations maritimes afin d’établir une alerte avancée en cas de détection d’un risque maritime présent, potentiel ou avéré dans l’espace maritime de Madagascar.
Élaboration d’un Atlas. Dans ses missions, et pour s’aligner à la vision de la politique générale de faire du domaine maritime un moteur de croissance économique et de développement durable, le CFIM entre actuellement dans la réalisation de plusieurs projets dont la mise en place de cette bibliothèque maritime et le projet « Atlas des îles et îlots de Madagascar » (projet AIIM), qui consiste à élaborer un atlas des 253 îles et îlots de Madagascar afin de disposer de données fiables pour une meilleure gestion de l’espace maritime et terrestre de Madagascar. La réalisation de ce dernier est fortement souhaitable dans la mesure où beaucoup ne connaissent pas l’existence de ces îles et îlots. Le capitaine de vaisseau, Franck Aimé Razafindraibe, directeur général du CFIM a alors remercié l’ambassadeur du Japon pour avoir appuyé ce centre dans l’équipement de cette bibliothèque maritime en termes de documents et d’ouvrages et à la réalisation du projet AIIM susmentionné. Il est à noter que le don japonais qui a été remis mercredi par son excellence Monsieur Yoshihiro Higuchi est composé de 76 livres traitant des sujets divers notamment la politique, l’économie, la société et la culture japonaises. L’ambassadeur du Japon a précisé que ces livres viennent de la Fondation nippone qui est une fondation japonaise privée à but non lucratif créée en 1962 et œuvrant dans des activités philanthropiques, utilisant les revenus des courses de bateaux à moteur au Japon.
T.M.