Disparition de Jacob Desvarieux des suites du coronavirus en fin de semaine. Le monde de la musique francophone est en deuil.
Une grande perte pour le zouk mondial, le guitariste chanteur Jacob Desvarieux est décédé le 30 juillet de la Covid-19. Âgé de 65 ans, il a contracté le virus depuis le 12 juillet. Plusieurs artistes lui ont rendu hommage dans le monde, surtout des artistes francophones. Dans le pays, Jaojoby Eusèbe, à travers les réseaux sociaux, n’a pas manqué de se souvenir d’un grand homme.
La chanteuse malgache Nataly Andria a aussi honoré la mémoire de cet artiste. « Il était d’une telle générosité que pendant l’enregistrement de mon EP “Something New” au Studios de La Seine, à Paris en 2013, il était venu nous rendre visite… il a écouté le titre qu’on enregistrait, “5431”, et sans aucune formalité, il voulut jouer dessus… c’est à Lui que je dois les notes de guitare électrique sur mon titre ».
Le chanteur Wawa a également mentionné « repose en paix Jacob » sur sa page Facebook. De quoi mesurer l’influence et la célébrité du guitariste de Kassav dans le monde. D’ailleurs, le groupe a déjà fait un passage à Madagascar dans les années 80 puis en 2010, mais là c’était une toute autre affaire. La majorité du public malgache était plutôt tournée vers Justin Bieber et les autres stars de l’afrobeat.
De Mokobé, le célèbre rappeur français, à Marine Le Pen, politicienne avec des idées politiques lumineuses, le monde francophone a tenu à être solidaire dans la disparition de Jacob Desvarieux. C’est aussi une figure de la culture afro-antillaise qui a disparu. Avec sa musique qui semble avoir banni les ballades et les blouses, Kassav a connu une ascension fulgurante dès sa première apparition.
Kassav a été le fondateur du zouk. Groupe ayant fortement marqué les années 80, Jacob Desvarieux a été l’un de ses fondateurs. Tout d’abord, le défunt était plutôt versé dans le rock et le r’n’b. Mais ce sont deux autres musiciens qui l’ont convaincu de s’essayer à ce rythme hérité de la musique traditionnelle guadeloupéenne, le mendé. Ses funérailles vont se tenir en Guadeloupe.
Maminirina Rado