
L’instruction du dossier sur le projet de renverser le gouvernement avance à une vitesse importante jusqu’ici.
Les cinq généraux en activité, issus de l’armée et de la Gendarmerie nationale, qui ont été cités dans l’affaire du projet d’attentat contre le président de la République et de renversement du régime, ont comparu devant le parquet. Leur audition a duré plusieurs heures mercredi dernier jusque tard dans la nuit. À l’issue de cette comparution, les deux généraux ont été mis sous contrôle judiciaire tandis que les trois autres sont en liberté provisoire. L’implication de certains cadres de la Gendarmerie dans cette affaire a été affirmée par le secrétaire d’Etat chargé de la gendarmerie.
Retransmission en direct. Aujourd’hui, Paul Rafanoharana comparaîtra de nouveau devant la justice à Anosy dans le cadre de l’enquête au fond du dossier. Il est incarcéré à Tsiafahy depuis mercredi avec deux autres prévenus dont Aina Razafindrakoto, un ancien meneur de grève au niveau de la Banque Centrale de Madagascar. La défense de l’ancien officier de la gendarmerie française veut que le procès de son client soit retransmis en direct sur les chaînes nationales, « comme durant l’affaire de Richard Ratsimandrava », a avancé maître Willy Razafinjatovo. Ce dernier veut, d’ailleurs, que le dossier de son client soit bouclé dans les meilleurs délais et que le procès se fasse rapidement afin de pouvoir faire la lumière sur l’affaire, selon ce dernier.
Fuite. Un enregistrement sonore dévoilant des propos de l’artiste Sareraka a circulé sur la toile depuis hier. La « fuite » coïncide avec l’instruction du dossier « Apollo 21 » qui implique ce dernier. On entend ce dernier parler de cette « bagarre » qui cite son nom et celui de Rafanoharana. « Ce n’est qu’un alibi », a-t-on entendu dans cet enregistrement sonore de Sareraka. L’exposé de l’artiste dans cette publication évoque aussi des sociétés minières et pétrolières locales et les enjeux du prix à la pompe, qu’il lie avec l’affaire qui l’implique actuellement. Ce politicien, connu sous le nom artistique de Sareraka, a été interpellé à son domicile quelques jours après l’arrestation de Paul Rafanoharana dans le cadre de l’affaire « Apollo 21 ».
Rija R.