
Cette semaine, les attaques armées des coupeurs de routes sont en recrudescence dans la région Melaky. Deux taxis-brousse ont été attaqués par une dizaine de bandits armés, samedi dernier aux alentours de 4 heures du matin entre le pont Tomagnivintsy et Analamamiko. Un groupe d’hommes, fusils de chasse et armes blanches à la main, effectuent d’abord un barrage au milieu de la route, à l’aide de blocs de pierre. Les malfaiteurs dépouillent ensuite les passagers des taxis-brousse et véhicules, forcés de s’arrêter. Telle est la stratégie adoptée par ces bandits de grands chemins. L’identité des voleurs reste encore incertaine, mais une enquête a déjà été ouverte par les forces de l’ordre. Cette scène s’est déroulée à plusieurs reprises ces derniers jours sur les routes nationales. Le phénomène a pris de l’ampleur et les usagers de la route se plaignent. « Les coupeurs de route sèment un climat d’insécurité pendant le voyage, malgré la présence d’un élément de force de l’ordre dans le bus, un gendarme qui escorte le convoi, on ne sait plus ce qui pourrait se passer …» raconte le passager d’un taxi-brousse. « Les coupeurs de routes sont souvent des gens qui vivent dans les villages avoisinants. Il peut aussi s’agir de voleurs de zébus reconvertis en coupeurs de routes », explique une source au sein de la gendarmerie. Elle d’ajouter que « les rabatteurs de taxis-brousse sont parfois de mèche avec les bandits, ce qui nécessite une restructuration au sein de la gare routière… ». Face à ce phénomène, les usagers de la route attendent un dispositif de sécurité plus efficace. « Nous appelons les autorités à prendre des mesures pour renforcer la sécurité surtout dans les zones réputées dangereuses », réclame un conducteur de taxi-brousse.
Yv Sam