
Madagascar devrait se préparer à toute éventualité face au réchauffement climatique. Non seulement la hausse des températures est à prévoir mais l’intensité des cyclones tropicaux connaîtra également une augmentation.
Alarmant ! Une augmentation de l’aridité a été observée à Madagascar ces dernières années mais la situation risquerait d’empirer dans les prochaines années. D’après le nouveau rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), les températures maximales et minimales devraient continuer à augmenter. « Les sécheresses devraient aussi devenir plus sévères et plus fréquentes. Concernant les risques côtiers, l’élévation du niveau de la mer contribuera à accroître la fréquence et la gravité des inondations et érosions côtières », rapporte le GIEC. Ce rapport a également indiqué que l’acidification et la baisse de la teneur en oxygène de l’océan se poursuivront. Ces changements dans l’océan affectent aussi bien les écosystèmes marins, que les populations qui en dépendent. Les cyclones tropicaux et les précipitations qui les accompagnent devraient aussi devenir plus intenses.
Seuil critique. Au rythme actuel du réchauffement, le seuil de 1,5°C pourrait être franchi avant 2030 et pourrait dépasser 4°C jusqu’à l’horizon 2100, selon les prévisions. Ce scénario pourrait toucher plusieurs régions d’Afrique qui devraient également connaître une augmentation de la fréquence et de la sévérité des vagues de chaleur ainsi que des sécheresses agricoles. Chaque région du monde devrait également connaître de plus en plus de changements simultanés et multiples. Ce nouveau rapport affirme que la température globale devrait continuer à augmenter d’ici 2050 sous tous les scénarios d’émission considérés. « Les niveaux de réchauffement de 1.5°C et de 2°C seront atteints au cours de ce 21ème siècle sauf s’il y a des réductions immédiates, rapides et massives des émissions des gaz à effet de serre (GES) dans les prochaines décennies », communique le GIEC.
Précautions. Ce rapport indique en outre qu’afin de limiter le réchauffement global, il faudra procéder à des réductions fortes, rapides et soutenues des émissions de gaz à effet de serre et ramener à zéro les émissions nettes de CO2. Ces réductions entraîneront des effets perceptibles sur la qualité de l’air, alors que la stabilisation des températures globales pourrait prendre 20 à 30 ans. A noter que ce rapport a été approuvé par 195 gouvernements membres du GIEC, dont Madagascar, lors d’une session qui s’est tenue du 26 juillet au 6 août 2021.
Recueillis par Narindra Rakotobe