Le verdict sera prononcé le 17 juillet prochain. Première comparution de la conseillère municipale et non moins présidente de l’association des chauffeurs de taxi dans la capitale devant le tribunal correctionnel, hier. La concernée s’est défendue face aux multiples chefs d’inculpation à son encontre, dont l’incitation au trouble à l’ordre public, la rébellion, la résistance à l’autorité publique, les violences et voies de fait, la destruction et la dégradation de biens publics, le rassemblement illicite pour finir avec l’organisation d’une réunion séditieuse. Autant de charges qu’elle a refusées en bloc durant le débat. Pour un petit rappel, elle a été poursuivie par la Commune urbaine d’Antananarivo pour avoir été l’instigatrice de la manifestation des marchands de rue le 22 juin dernier. Sa présence dans un taxi à Behoririka durant la grève aurait été vite interprétée et a renforcé les soupçons qui affirment qu’elle est la tête pensante derrière les bouillonnants marchands. Sa convocation par la police de Tsaralalàna n’a pas pris de temps pour arriver. Le jour même de l’enquête préliminaire, Clémence Raharinirina a été traduite devant le parquet à Anosy. Depuis, elle a été placée sous surveillance judiciaire. Il s’agit d’une sixième plainte déposée par la commune pour cette conseillère municipale. Radiée de son parti politique, les enquêtes et les procès sont devenus le lot quotidien de l’ancienne journaliste. Outre sa famille, taximen et autres politiciens de l’opposition ont été aperçus au Palais de justice pour l’encourager.
D.R
