Malgré l’intérêt croissant des investisseurs étrangers pour le secteur minier à Madagascar, la contribution de ce dernier à la production nationale reste encore marginale puisque on méconnaît le potentiel réel du sous-sol malgache
Après la crise, le partenariat dans le cadre du développement du secteur minier entre Madagascar et le Japon. A preuve, un accord de partenariat a été signé en avril dernier entre le ministère des Mines et l’Agence gouvernementale japonaise JOGMEC (Japan Oil, Gas and Metals National Corporation). L’objectif vise à développer les ressources minérales de la Grande île à travers le renforcement des capacités du personnel technique au sein du ministère des Mines en matière de télédétection et de nouvelles technologies utilisées dans la prospection et la cartographie géologique que sont les images satellitaires. Le ministre des Mines, Valérien Lalaharisaina, l’a évoqué lors de l’ouverture du séminaire sur la contribution du secteur minier au développement durable qui s’est tenue hier à l’hôtel Carlton.
Marginale. A cet effet, un programme de formation en la matière sera effectué dès le mois prochain au sein de JOGMEC Geologic Remote Sensing Center basé au Botswana, et ce au profit des techniciens du ministère des Mines et des organismes rattachés. En outre, un ingénieur des mines malgache a obtenu une bourse d’étude de trois ans au Japon pour un stage de perfection. « En fait, il faut améliorer nos connaissances sur le potentiel de nos ressources minérales afin de réduire le temps de l’exploration minière et pétrolière et pour que nous puissions entrer rapidement dans la phase d’exploitation. Ce qui nous permettra également de bien vendre le permis d’exploitation aux opérateurs intéressés étant donné que nous maîtrisons bien la potentialité d’un gisement », a soulevé le ministre de tutelle. Celui-ci reconnaît d’ailleurs que l’augmentation du nombre de projets miniers d’envergure constitue un indicateur de développement du secteur. Malgré l’intérêt croissant des investisseurs étrangers pour le secteur minier à Madagascar, la contribution de ce dernier à la production nationale reste encore marginale puisque on méconnaît le potentiel réel du sous-sol malgache. L’exploitation artisanale et l’exploitation illicite sont également à l’origine de cette faible contribution.
Investisseurs potentiels. « Afin de contribuer au développement du secteur minier, le Japon via le JOGMEC veut partager ses expertises dans ce domaine pour Madagascar. Il s’agit notamment de fournir des assistances techniques », a expliqué Ryuhei Hosoya, l’Ambassadeur du Japon à Madagascar, lors de ce séminaire. Notons qu’une forte délégation japonaise conduite par le ministre de l’Economie, du Commerce et de l’Industrie avec le directeur exécutif de JOGMEC a assisté à ce séminaire. Un séminaire qui consiste à lancer les débats et les discussions sur les besoins potentiels du secteur minier afin d’étudier les possibilités de renforcement ou d’élargissement de partenariat entre les deux pays. Quant au JOGMEC, il est composé d’opérateurs et de représentants des compagnies minières et pétrolières japonais qui sont également des investisseurs potentiels pour le pays.
Navalona R.
