Les bandits de grands chemins ont fait parler d’eux dans la périphérie de la Capitale. Mardi 10 août dernier, ils étaient près de 30 individus à investir un village d’une commune rurale du district d’Ambohidratrimo. Ce district est doté de compagnies de gendarmerie et de quelques unités des forces de l’ordre. Ce jour-là vers 21 heures 30 minutes, un appel téléphonique est parvenu au poste avancé de la Gendarmerie Avaratsena. Au bout du fil, le chef “fokontany” d’Antanetimboahangy, commune rurale Avaratsena, les alertant que des dahalo étaient en train d’attaquer un village composé de 20 toits dans sa circonscription. Les assaillants étaient environ 30 personnes munies de kalachnikov et de fusils de guerre MAS 36. Une fois sur les lieux, ils ont ouvert le feu alors que les habitants étaient sur le point de dormir. Puisque la plupart de la population sont des zazamena (membres d’une organisation de sécurité villageoise), trois d’entre eux sont sortis pour tenter de s’opposer aux envahisseurs, mais, ils ont été accueillis par des rafales de tirs lancés par les bandits. En effet, les habitants se sont tous enfermés dans leur maison en laissant la voie libre aux bandits qui se sont emparés de tous les zébus du village. Avant d’évacuer les lieux, ils ont également incendié 5 cases d’habitation. Avisés, des gendarmes sont immédiatement descendus sur place. Arrivés tardivement, ils n’ont pu que constater les faits et voir les corps des personnes tuées par balles. De sexe masculin et âgées respectivement de 46, 35 et 22 ans, les victimes étaient les zazamena qui avaient tenté de s’opposer aux dahalo. Des étuis d’armes de guerre ont été trouvés sur place. Pour enclencher la poursuite, ils ont demandé au fokonolona la direction prise par les malfaiteurs. Mais ces derniers ont tous affirmé ne pas être en mesure de l’indiquer parce qu’ils n’avaient pas eu le courage de les poursuivre quand les forbans avaient pris la fuite. Par la suite, les forces de l’ordre ont alerté toutes les unités de gendarmerie limitrophes pour procéder au bouclage de toutes les issues susceptibles d’être empruntées par les fugitifs. Vers 4 heures du matin, dix éléments des renforts conduits par le commandant de brigade d’Ambohidratrimo ont été mobilisés pour continuer l’opération de poursuite. Mais jusqu’à hier, aucun résultat n’a été enregistré. La question se pose alors. En commettant cette attaque aux environs de la capitale, ces dahalo voudraient-ils défier les forces de l’ordre ? Ces derniers qui affirment, depuis ces derniers temps, être réellement disposés à protéger la population.
T.M.