Environ 120 salariés de l’Actual Textile, une usine de zone franche sise à Ilafy, réclament le paiement de leurs salaires et se plaignent de pression de la part du dirigeant. Depuis le changement du local de l’Usine à Ilafy, précédemment à Andranomena, les dirigeants de cet établissement de zone franche ont licencié 120 salariés. Lors d’une entrevue téléphonique, un représentant de ces salariés a expliqué que les employés sont mécontents quant au manque de réponses de la part de leur employeur au sujet des négociations en cours sur leur revendication. Il a été convenu qu’Actual Textile prenait en charge les avantages et salaires non perçus avant le renvoi au chômage de ses salariés. « On a déposé une demande depuis le mois de juin pour réclamer le paiement de nos avantages, mais aucun retour de la part de l’employeur, qui fait la sourde oreille. Le syndicat du personnel a fait ce qu’il pouvait mais aucun résultat. On est condamné à attendre…», s’est exprimé Jeanne. Pour le moment, il n’y a pas de quoi rassurer les salariés. Une vraie souffrance pour ces employés qui ont été contraints de quitter leur poste sans avoir reçu leur dû. Se sentant lésés par rapport aux salariés d’autres usines du groupe, ils évoquent un malaise profond, un manque de dialogue et de considération. « Si on ose hausser la voix, on nous fait subir des pressions et des menaces .. », témoigne Marius, un salarié. Cependant, les salariés ont fait appel à l’inspection du travail pour voir de près leur dossier. « On a un problème, la patronne Mme Mesbine a quitté le pays et nous pensons qu’il y a un problème quelque part, ce n’est pas pour rien qu’elle parte à l’étranger alors que ça fait des mois que nous sommes en difficultés… », conclut Jeanne. En effet, plusieurs éléments semblent démontrer que la famille à la tête de Actual Textile a de gros problèmes avec la justice et que plusieurs affaires de vol et de corruption sont en cours. Ces salariés souhaitent donc faire bouger le dossier, car ils pensent que le problème pourrait être réglé avec l’inspection du travail. D’ailleurs, une grande quantité d’irrégularités ont été relevées et ils ont en outre osé menacer les salariés qui s’opposeraient aux décisions de la direction. Une enquête effectuée par l’inspection du travail est prévue mardi prochain.
Yv