
Les activités pédagogiques sont toujours en suspens auprès de l’Université de Toliara. Le SECES maintient sa grève illimitée.
Victimes innocentes. C’est ce qu’on peut dire des étudiants de l’Université de Toliara face à la situation qui y prévaut actuellement. En effet, le gel de toutes les activités pédagogiques auprès de ladite université entraîne une situation quelque peu inédite, qui n’a jamais existé depuis soixante ans comme le diraient certains esprits. Soit un chevauchement de trois promotions de nouveaux bacheliers en une seule et unique année universitaire. « On a trois types de novices auprès de notre université. Les anciens novices, ce sont les bacheliers qui devraient passer en deuxième année mais qui sont bloqués par l’année blanche prônée par le Seces actuellement. Les nouveaux novices sont les bacheliers de l’année 2020 et qui auraient dû commencer leurs études universitaires le mois de juillet dernier. Et enfin, les novices, les nouveaux bacheliers de cette année 2021 qui devront intégrer l’enseignement supérieur mais dont l’avenir est incertain », note un enseignant-chercheur qui a préféré taire son nom par peur de représailles.
Revendications. La situation aurait comme cause le « manque de volonté du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique à répondre de façon favorable aux revendications du Syndicat des Enseignants-chercheurs et des Chercheurs-enseignants de l’Enseignement Supérieur de Madagascar (SECES) de Toliara » si l’on s’en tient aux dires du syndicat en question. « On attend juste que le ministère de tutelle fasse un geste nous disant et nous rassurant qu’il va avancer vers une résolution de nos problématiques. On ne demande pas plus qu’un signe de bonne volonté de leur part », note notre source. La branche tuléaroise du SECES maintient sa position quant au gel de toutes les activités pédagogiques auprès de l’Université de Toliara. Aussi, le syndicat entend du ministère de tutelle des réponses pérennes face aux problématiques qui minent l’université en question. La situation actuelle pourrait, en effet, créer des troubles sociaux auprès de la ville de Toliara. Dans la mesure où « le chevauchement des promotions de bacheliers pourrait être à l’origine d’une tension sociale difficile à gérer aussi bien pour le ministère que pour l’Université de Toliara ».
José Belalahy