L’ex-candidat n°13 n’a pas choisi le vendredi 13 pour annoncer le bonheur des reconduits et le malheur des limogés.
Le nouveau cabinet de Christian Ntsay pourrait être annoncé demain. Le gouvernement sortant est chargé de gérer les affaires courantes depuis mercredi dernier. Depuis cette date, les bruits courent et les indiscrétions battent leur plein pour manifester une impatience face à la découverte de la nouvelle formation avancée par Christian Ntsay. La présentation de la nouvelle équipe a été très attendue hier. Mais le président de la République n’a pas choisi le vendredi 13 août pour accoucher le nouveau gouvernement.
Grogne. Les observateurs se débattent sur les sorties probables. La dernière intervention télévisée du président de la République sonne alors comme un baromètre qui indique la direction du coup de balai. Certains secteurs ont été pointés du doigt, dimanche dernier, par le président de la République. Notamment, le commerce et les infrastructures. La hausse des prix des produits de première nécessité sur le marché qui fait monter la grogne dans les ménages a été un sujet qui a irrité le chef de l’Etat. Le département du commerce a été visiblement ciblé et s’est mis au pied d’œuvre quelques jours après, en réunissant le secteur privé pour essayer de temporiser la situation.
Crucial. Mais l’initiative semble être trop tardive. L’inflation est une pilule difficile à avaler et qui fait tant souffrir les bourses des ménages. Le mauvais état des routes, également, a été évoqué par le président de la République, dimanche dernier. Mais, les piques de Andry Rajoelina augurent-elles une sortie de Hajo Andrianainarivelo du gouvernement ? Ce chef du parti MMM, allié de longue date du chef de l’Etat va-t-il être lâché dans un moment crucial où l’horizon électoral de 2023 n’est plus lointain ?
Ouverture. Une chose est sûre : certains ministres ne vont plus être rempilés. « Certains vont être maintenus, d’autres, pourtant, vont être remplacés », a affirmé, mercredi dernier, le président de la République au gouvernement, selon les propos de Lalatiana Rakotondrazafy Andriatongarivo, ministre par intérim de la Communication et de la Culture. Mais de quelle couleur va être peinte la nouvelle équipe? Dans son émission hebdomadaire sur les chaînes nationales, cette dernière a sous-entendu que la mise en place d’un « gouvernement d’ouverture » ne serait pas dans l’agenda des chefs de l’exécutif. La nouvelle équipe va-t-elle alors répondre aux critères des députés de la majorité à l’Assemblée nationale et ne sera formée que par les militants du parti TGV ?
Menace. Quelque soit la formule avancée par le président de la République, le prochain gouvernement aura du pain sur la planche pour redresser la conjoncture actuelle marquée par la hausse exponentielle des prix des produits de première nécessité faisant planer une tension sociale, le ralentissement des activités économiques en raison de la persistance du menace de la propagation de la Covid-19, ainsi que la menace d’implosion qui guette l’équipe politique du régime en place. Et afin de trouver les perles rares, les deux chefs de l’exécutif enchaînent les consultations et s’entretiennent, depuis ces derniers jours, avec les potentiels nouveaux ministres.
Rija R.
