La coopération japonaise a fait état de l’avancement de ses différentes coopérations avec le gouvernement malgache. Dans une lettre partagée à la presse, Yoshihiro Higuchi, ambassadeur du pays du soleil levant, a souligné les différentes activités qui ont marqué la coopération entre les deux pays depuis le début de cette année. « Le développement des échanges commerciaux est toujours un des thèmes importants depuis mon arrivée à Madagascar », a-t-il alors souligné. Sur ce plan, l’investissement japonais dans le projet Ambatovy occupe une place importante. « Pour que le projet Ambatovy dont Sumitomo Corporation, une entreprise japonaise, est le principal actionnaire, puisse reprendre ses activités qui ont dû être suspendues depuis mars 2020, j’ai apporté un soutien nécessaire en demandant au gouvernement de Madagascar sa bonne coopération. Enfin, les opérations de production de nickel et de cobalt d’Ambatovy ont pu reprendre en mars 2021 », a affirmé l’ambassadeur.
Crise. Sur le plan social, « le gouvernement du Japon a décidé d’apporter une aide d’urgence non remboursable d’une valeur de 3 millions de dollars US » dans le cadre de son soutien face à « l’aggravation de la situation de sécheresse et de famine dans le sud de Madagascar » selon Yoshihiro Higuchi. « Le Sud du pays est frappé par une crise humanitaire à cause de la sécheresse et la famine. Ainsi, c’était une période difficile où il y avait de nombreuses contraintes pour nos activités diplomatiques dans la première moitié de l’année 2021 », poursuit-il. Et « les aides alimentaires et l’eau potable fournies par le Japon sont distribuées à travers le PAM et l’UNICEF respectivement dans les zones touchées à partir du mois de juillet », a pourtant précisé l’ambassadeur.
Retard. Mais il partage également que « la Covid-19 reste un grand défi auquel Madagascar fait face ». Après la levée de l’état d’urgence sanitaire en octobre 2020, la situation était relativement calme au début de l’année 2021, selon toujours l’ambassadeur du Japon, mais la seconde vague de la Covid-19 a frappé Madagascar depuis l’arrivée du variant sud-africain et le deuxième état d’urgence sanitaire a été déclaré en avril. En effet, « la fermeture des frontières et un ralentissement considérable des activités économiques provoquent probablement une augmentation du nombre de personnes qui sont dans un état d’indigence », a-t-il avancé. Et ce malgré le retard dans la campagne de vaccination. « À Madagascar, où la politique de vaccination n’a commencé qu’en avril, la majorité de la population n’a pas encore été vaccinée », constate le diplomate. Il a pourtant signalé que son pays est « l’un des plus grands contributeurs de COVAX, avec une contribution d’un milliard de dollars jusqu’à présent ». Le mécanisme qui a lancé la vaccination dans le pays.
Recueillis par Rija R.