Samoela et Jeneraly sur une même scène, à l’espace Nambinintsoa, ce soir à partir de 20 h, ce n’est pas seulement la rencontre de deux générations mais celle de deux visions du monde presque identiques. Tout cela se retrouve dans les textes. Quand Jeneraly bouleversait l’establishment en chantant que « les curés sont comme tous les hommes », avec tout ce qui implique de besoins et de pulsions. Des années plus tard, Samoela rendait un hommage « trash » au nectar des dieux sur « Havako mamomamo ».
Ce sera donc l’occasion de retrouver ces deux monuments de la musique malgache. D’autant plus que les nuits sont plus longues maintenant. Plus de couvre-feu, deux propositions musicales sur une même scène, les fêtards et les fêtardes en mal de vie nocturne vont être servi(e)s. À eux deux, Jeneraly et Samoela compilent plus de 60 années de scène. Le premier a été l’idole de la jeunesse tananarivienne avec ses textes singuliers depuis les années 80. Il faisait sonner les premiers riffs d’un rock pop agressif et malicieux, une petite révolution à l’époque.
Le second a réussi à illuminer un paysage musical morose dans les années 90. Son morceau « Soly » à qui il offre un suc salé dans un ballon, en latex probablement, a été l’étendard de la jeunesse en quête d’adrénaline musicale. Samoela a ainsi pu poser sa signature dès ses débuts. Ce concert est organisé par le club de basket-ball, Copain Club des Roses, champion de la région Analamanga 2020 en vétéran et qui disputera le championnat national à Toliara au mois d’août. L’autre objectif du club est de créer des catégories U12 et U14.
Maminirina Rado