« Mon Dieu, gardez–moi de mes amis ! Quant à mes ennemis, je m’en charge…
Cette citation attribuée à Voltaire, mais qu’Antigone II, roi de Macédoine qui a vécu vers 225 av JC en serait plutôt l’auteur, a été entendue lors de l’investiture du feu Président Zafy Albert semble être toujours d’actualité. Avec le recul, il aurait dû y prêter attention car les instigateurs de l’empêchement n’étaient autres que dans son entourage. « Chat échaudé craint l’eau froide » dit-on, le Président Andry Rajoelina, qui, lui aussi en fut victime quand son ancien argentier, élu président, lui fit un bras d’honneur mémorable. « Cette fois , on ne le lui fera plus » semble être son credo en procédant à ce remaniement profond de l’équipe ministérielle.
Reste à savoir si dans sa pensée ceux qui ont été remplacés traînent volontairement ou non les pieds dans la préparation de la grande compétition de 2023 ou carrément roule pour un autre candidat potentiel. On ne peut y répondre car « En politique, le choix est rarement entre le bien et le mal, mais entre le pire et le moindre mal », disait Machiavel, et donc la prudence est toujours de mise.
On a beau parler de gouvernement d’actions et de langues de bois habituelles, mais il est clair que la course est lancée et maintenant, on avance en rangs serrés, avec l’essentiel des décisions entre les mains de la présidence. Dans les discours courtois on peut entendre dire que les partants n’ont pas démérité … et qu’ils sont appelés à d’autres fonctions et ces derniers répondront dans les mêmes termes que ministre ou non, ils peuvent servir les pays où qu’ils soient. Mais quelque part dans un coin de leur cerveau une petite voix chuchote : « L’aller est pour vous mais le retour sera pour nous »
Au fait les ennemis, ceux de « L’Appolo 21 », ont été neutralisés, il en est de même de ceux de l’intérieur mais ce n’est pour autant qu’on puisse dormir sur les deux oreilles, car « La vérité, c’est que celui qui n’a pas d’ennemis n’a pas d’amis. »
M.Ranarivao
