
A peine 24 heures après sa nomination, un nouveau ministre a déjà un pied en dehors du gouvernement. Son limogeage est imminent.
L’histoire est invraisemblable. Alors qu’il venait d’être nommé ministre dans le nouveau gouvernement dimanche dernier, ce nouveau ministre est presque écarté du département dont il devrait s’occuper. Hier, il a tenu à procéder à la cérémonie d’usage pour prendre le relais vis-à-vis de son prédécesseur afin de pouvoir occuper la loge, pour prendre les commandes du ministère. Mais, à la surprise générale, la passation de service entre le ministre entrant et le ministre sortant a été invalidée et ce dernier devrait continuer à poursuivre la gestion des affaires courantes au sein de son ministère. Une telle décision, qui sonne brusquement le glas des ambitions du nouveau ministre, ne peut être prise sans l’aval d’en-haut-lieu. Le nouveau ministre, moins de 24 heures après sa nomination, est donc déjà poussé vers la porte de sortie.
Casseroles. Et le nouveau ministre est loin d’être un inconnu du public sur internet. Quelques heures après la publication de son nom à la télévision, lors de la cérémonie de présentation des nouveaux membres du gouvernement, qui est passée en direct sur les chaînes nationales et relayée sur les réseaux sociaux, le nouveau membre du gouvernement faisait déjà beaucoup de bruit. Les casseroles qu’il traîne ont alerté l’opinion sur la toile. Les partages des internautes ont amplifié la résonance des affaires qui citent le nouveau ministre et les polémiques battent leur plein. Le nouveau ministre, présenté dimanche dernier comme une éminence grise dans son domaine, a fait l’objet des critiques les plus acerbes sur les réseaux sociaux. Certains le qualifient même d’ « escroc » et ont publié des « dossiers ».
Plaintes. En réalité, ce nouveau membre du gouvernement a une réputation sulfureuse et a déjà fait l’objet d’une plainte pour « manipulation et abus de confiance, escroquerie à grande échelle, usages de faux et menaces verbales », dans le tribunal de grande instance d’une ville française. Des mains courantes auraient été également déposées contre le nouveau ministre dans d’autres villes françaises, pour signaler aux forces de l’ordre les agissements de ce dernier. Dans le pays, il aurait également déjà fait l’objet de plainte pour « escroquerie, usage de faux et harcèlement ». Il semble que le nouveau ministre est un habitué de ce genre d’infractions, ce qui lui a valu des attaques sur les réseaux sociaux depuis dimanche dernier. Son mode opératoire consisterait à soutirer de l’argent à travers la mise en place de structures associatives avec des projets illusoires.
Erreur. Mais de quelle manière a donc pu atterrir ce nouveau ministre dans la barque du gouvernement ? Qui l’a introduit et a soutenu sa candidature ? L’on sait que le recrutement de ministre devrait passer par plusieurs étapes, avant la sortie de la nomination officielle. Mais si cette situation, unique en son genre, s’est manifestée, c’est qu’il va sans dire que certains maillons de la chaîne ont présenté des défaillances. Il est d’usage de procéder à des enquêtes de moralité au cours du processus de recrutement des futurs nouveaux ministres, pourtant, dans le cas de ce nouveau ministre, il semble que cette étape ait été brûlée. Les chefs de l’exécutif, face à la montée du tollé sur les réseaux sociaux, semblent être poussés à revenir sur leur décision relative à ce nouveau ministre. Quoiqu’il en soit, l’image du gouvernement est ternie par la présence d’une telle personnalité en son sein.
Rija R.