Spéculations. C’est ainsi que s’explique la hausse du prix du charbon de bois à Antananarivo, selon les opérateurs forestiers de la société Fanalamanga. Il n’y a aucune raison qui justifie la hausse du prix du sac de charbon, atteignant 55.000 ariary. « Ceci est tout simplement le résultat d’une démarche spéculative », affirment alors ces représentants des opérateurs forestiers de Moramanga regroupés au sein du GOFM. Faut-il rappeler que les intermédiaires et détaillants expliquent cette hausse de prix par l’augmentation des taxes à payer au niveau de la société Fanalamanga. Normalement, le prix du sac de 250 kg de charbon ne devrait pas excéder 23.000 ariary dans la Capitale, ajoutent les exploitants forestiers du GOFM, dans la mesure où le prix de revient auprès des opérateurs forestiers est de 20.000 ariary. Afin de contrecarrer cette manœuvre de spéculation, les exploitants affirment pouvoir aller jusqu’à mettre en place des circuits et des points de vente de charbon de bois à Antananarivo au prix de 23.000 ariary, au cas où le phénomène de spéculation persisterait.
Au regard de ces explications, la hausse du prix du charbon de bois serait donc illogique. Depuis une dizaine de jours, ce sont les consommateurs qui en font les frais. Les ménages les plus modestes achètent ce combustible domestique au détail et au jour le jour. La plus petite quantité de charbon achetée auprès des détaillants est de 200 ariary. Depuis la récente hausse de prix, il n’est plus possible d’acheter ce produit à moins de 500 ariary. De quoi donner le tournis aux ménagères.
Hanitra R.