La maladie suspecte affectant le cheptel bovin à Arivonimamo est d’origine parasitaire. Le vice-ministre chargé de l’Elevage auprès du ministère de l’Agriculture et de l’Elevage, en la personne du Dr Raymond, l’a évoqué à la presse hier, lors de sa descente auprès du Laboratoire de diagnostic national vétérinaire à Anosimasina Itaosy. « Les bovidés attrapent cette maladie en broutant les herbes infestées par des tiques qui s’apparentent au cowdriose. Parmi les signes cliniques détectés, cela se manifeste par l’infection de la langue des bœufs entraînant un manque d’appétit. Ce qui provoque un affaiblissement de l’animal sans intervention rapide des vétérinaires. Cela fait trois ans qu’on a découvert cette maladie, notamment à Faratsiho et Analavory. Actuellement, on a recensé 200 zébus contaminés dont un décès à Arivonimamo », a-t-il déclaré.
Plantes introduites à Madagascar. En outre, « nos techniciens ne ménagent pas leurs efforts pour effectuer des investigations visant à identifier ce genre de tique responsable de cette maladie parasitaire. Pour l’heure, les prélèvements ont confirmé la présence d’arthropodes. Il faut savoir également que des plantes envahissantes infestées de parasites non encore identifiées ont été introduites à Madagascar et ont été découvertes dans diverses zones de pâturage de certaines régions de l’île. Leurs feuilles sont épineuses et leurs fruits pourraient également constituer un grand danger pour nos cheptels. Cela pourrait être une autre source provoquant cette maladie. Notre département se charge actuellement de diagnostiquer au plus vite les zones infestées par les parasites. Mais dans tous les cas, les éleveurs n’ont rien à craindre étant donné que cette maladie d’origine parasitaire peut bel et bien être traitée à travers l’introduction d’antibiotiques et d’anti-inflammatoires », a enchaîné le vice-Ministre, le Dr Raymond.
Par ailleurs, il a annoncé que la cysticercose avait affecté 45 fokontany dans 9 communes des districts de Mandoto et Betafo. Sur les 80 tests qui y ont été effectués, 35% des porcs sont porteurs de cette maladie. « C’est une statistique assez importante. D’où le besoin de partenariat avec le ministère de la Santé publique. Parmi ces porcs contaminés figurent des porcs en divagation mais aussi des porcs élevés en ferme. Un projet est en cours pour éradiquer cette maladie affectant l’élevage porcin », a-t-il ajouté. Parlant du Laboratoire de diagnostic national vétérinaire à Anosimasina Itaosy, celui-ci fonctionne à moitié.
Navalona R.
