
Des jeunes filles ayant survécu à des violences basées sur le genre sont à la tête d’un centre informatique siégeant à Andrefan’Ambohijanahary. Outre les activités habituelles, elles proposent des formations de base à l’usage du numérique.
Pour l’autonomisation et la réduction de la vulnérabilité des jeunes filles victimes de violences. C’est dans ce sens qu’a été mis en place le centre informatique « E-SURF » ou « E-Service numérique pour la réinsertion économique des jeunes filles » fraîchement inauguré à Andrefan’Ambohijanahary. Onze jeunes filles et femmes survivantes de violences basées sur le genre (VBG) issues des quartiers vulnérables de la capitale ont été identifiées par l’équipe d’ECPAT France pour bénéficier du projet. L’objectif étant de les autonomiser en mettant en place une activité génératrice de revenus dans le secteur informatique. « Je suis issue d’une famille pauvre. Quand j’ai su que j’étais enceinte, je ne cherchais pas à avorter, malgré mon jeune âge. Grâce à ce projet, j’ai décidé de me reprendre en main », témoigne Cynthia, une des bénéficiaires .
Activités. Le centre propose diverses activités comme le service de microédition, un service de cybernétique, un service de vente de produits informatiques mais aussi de produits du terroir, un espace café et un espace co-working. Ceci a été rendu possible grâce à l’offre de fond « francophonie avec elles 2020 » de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) mais également avec le soutien de l’opérateur Telma qui fournit gracieusement la connexion internet pendant trois ans. Ces survivantes de la VBG, à travers leur association « miaro », prévoient également de mettre un centre d’écoute destiné aux personnes victimes de VBG dans le centre E-SURF. Des cours d’informatique de base seront aussi dispensés aux jeunes vulnérables de 13 à 20 ans.
Extension. Pour le moment, ce projet est uniquement mis en œuvre dans la capitale mais les responsables concernés projettent déjà de l’étendre dans les autres régions. « Nous allons accompagner et renforcer davantage les compétences de ces survivantes de VBG par le biais des formations que nous allons dispenser au fur et à mesure. Nous projetons d’étendre ce projet dans les régions pour multiplier le nombre des bénéficiaires », selon à son tour le directeur général de la Population, de la Protection sociale et de la Promotion de la femme auprès du ministère de la Population, Adolphe Pilaza.
Narindra Rakotobe