Madagascar est entré de plain-pied dans le programme de vaccination adopté par de nombreux pays dans le monde. Après les hésitations du début, dues aux « news » infondées colportées par des adversaires résolus de la vaccination, une partie importante de la population malgache est aujourd’hui convaincue de la nécessité de l’opération et de son efficacité pour se protéger contre le virus et ses formes mutantes. La fréquentation de plus en plus importante des centres de vaccination en témoigne. L’annonce d’une commande par l’État de 8 millions de doses de Johnson & Johnson montre que le projet de vacciner 60% des Malgaches est en bonne voie.
Le principe de la vaccination acquis
Les bilans officiels publiés par le CCO quotidiennement font état d’une véritable diminution des cas de contamination. Ils commencent même à passer inaperçus car ils montrent que la situation sanitaire paraît maîtrisée. La population s’en réjouit, mais elle sait qu’il faut rester vigilant. La majorité a parfaitement intégré les recommandations des autorités, à savoir le port du masque et le respect des gestes barrières. Le principe de la vaccination est également acquis. Les 198 000 personnes qui ont reçu leur première dose de Covishield au mois de juin n’ont pas regretté leur adhésion au plan de vaccination et elles viennent dans les vaccinodromes pour recevoir leur deuxième dose et être ainsi protégés. Ceux qui avaient hésité auparavant manifestent moins de réticence. L’arrivée de la cargaison de Johnson & Johnson n’a fait que renforcer cette confiance. La campagne de vaccination qui s’est ouverte au début du mois d’août se déroule normalement. Il n’y a pas d’embouteillages dans les centres, c’est un encouragement supplémentaire à adhérer au processus. Ces citoyens qui se sont bien renseignés ont acquis la certitude d’un risque infinitésimal de séquelles. Les commentaires de ceux qui ont déjà été vaccinés sont plutôt rassurants. Les maux de tête et les douleurs au point de vaccination sont passagers. Il est certain maintenant que les Malgaches ne vont plus hésiter à se faire vacciner.
Patrice RABE