
Un ancien Commandant de la Gendarmerie Nationale (COMGN), soupçonné d’être impliqué dans cette affaire, vient d’être placé sous mandat de dépôt.
Corruption et abus de fonction. Ce sont entre autres, les chefs d’inculpation qui pèsent contre un ancien commandant de la Gendarmerie nationale (COMGN). À l’issue de l’enquête au fond qui s’est tenue jeudi dernier dans les locaux du pôle anti-corruption (PAC) aux 67 Ha, cet ancien haut responsable de la Gendarmerie du temps des « Kravaty Manga » a été placé sous mandat de dépôt à la maison centrale d’Antanimora. Il s’agit du Général de division François Rodin Rakoto qui a occupé le poste de COMGN du 2 mai 2014 au 13 mai 2016. Ce dernier va donc séjourner en prison jusqu’à la date du procès qui, pour l’heure, n’a pas encore été fixée. Cet officier général est accusé d’être impliqué dans une affaire de corruption lors du concours d’entrée à l’Ecole de la Gendarmerie Nationale d’Ambositra. De source bien informée, cette affaire n’est pas récente. Les faits remonteraient en 2016. Après avoir reçu des requêtes concernant l’établissement abusif d’une liste additive de 79 nouveaux élèves qui n’auraient même pas participé à la deuxième épreuve d’admission au concours d’entrée à l’EGNA, le Bureau Indépendant Anti-Corruption a ouvert une enquête. Suite aux investigations menées par l’équipe d’Ambohibao, plusieurs personnes à ne citer, entre autres, que de hauts gradés de la Gendarmerie nationale, des élèves gendarmes et des parents d’élèves ont été déférés au parquet de la chaîne pénale anti-corruption le 10 novembre 2016.
Intervention. D’après les indiscrétions, le nom d’une ex-Première dame aurait été cité à maintes reprises dans cette affaire. Les responsables de la Gendarmerie de l’époque auraient subi des pressions d’ « en haut lieu ». Par ailleurs, si l’on en croit notre source, cette ancienne Première dame n’est pas à sa première intervention dans les concours d’entrée au niveau de l’Administration publique. Au mois de juillet 2016, son nom à également été cité pendant le concours d’entrée au centre de recyclage des officiers (CRO), en vue du recrutement de 35 éléments de l’Armée et de la Gendarmerie nationale pour intégrer l’Ecole Supérieure de la Gendarmerie Nationale à Moramanga en vue de l’obtention du grade de Sous-lieutenant. Cette grande figure du régime « Hery Vaovao hoan’i Madagasikara » aurait imposé l’inscription, dans la liste des candidats admis, de 10 éléments de la Présidence de la République. Reste à savoir si les autorités judiciaires vont aussi poursuivre le traitement de ce dossier. Quoi qu’il en soit, pour le moment, il sera impossible d’envisager de mettre en œuvre une poursuite judiciaire contre cette ex-Première dame. Et ce, dans la mesure où elle se trouve actuellement à l’étranger. Il convient toutefois de noter que contrairement au président de la République, aux Chefs d’Institution et aux autres membres de l’Exécutif, les premières dames ne figurent pas sur la liste des personnalités justiciables devant la Haute Cour de Justice et peuvent être jugées devant les tribunaux de droit commun.
Davis R