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jeudi, juillet 10, 2025
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Rita Ravelomanalina : « Les gains de PRODUIR pour Antananarivo et les communes périphériques seront considérables »

Rita Ravelomanalina, coordonnateur du PRODUIR.

A l’approche de la saison des pluies et des inondations qui en découlent, une partie de la population tananarivienne s’apprête déjà à vivre sous les eaux. Une problématique récurrente que le Projet de Développement Urbain Intégré et de Résilience du Grand Antananarivo entend résoudre une bonne fois pour toute. Rita Ravelomanalina, coordonnateur de ce projet a accepté de nous en dire plus.

Midi Madagasikara (MM) : Pouvez-vous nous partager où en sommes-nous par rapport au PRODUIR ?

Rita Ravelomanalina (RR) : Tout d’abord, laissez-moi vous partager la genèse du projet. Pour répondre à une sollicitation du Gouvernement malgache, la Banque mondiale s’est engagée à appuyer le développement urbain intégré du grand Antananarivo sur le long terme, dans le cadre d’une série de projets. Le premier de la série est le Projet de Développement Urbain Intégré et de Résilience du Grand Antananarivo (PRODUIR). Il est mis en œuvre sous la tutelle du ministère de l’Aménagement du territoire et des Services fonciers (MATSF). Aujourd’hui, le projet entre dans sa phase opérationnelle après que diverses études aient été réalisées ainsi que la phase préparatoire qui est très importante. N’oublions pas que PRODUIR doit respecter des référentiels très stricts en matière environnemental et social.

MM : Quels seront ces chantiers qui seront lancés ?

RR : Le projet est essentiellement axé sur la lutte contre l’inondation. De nombreuses zones de la Capitale sont menacées par ces phénomènes qui sont amenés à être de plus en plus importants à cause du changement climatique et de l’occupation foncière. C’est une épée de Damoclès qui pend sur ces quartiers qui sont souvent inondables. PRODUIR visera l’amélioration des infrastructures de canaux, de drainage et d’assainissement. Le nettoyage et le curage du canal C3 et des bassins de rétention seront les principaux chantiers du projet. A terme, cette zone souvent insalubre changera de visage et assurera surtout une protection de la capitale. La digue sera également consolidée. Ce sont des grands travaux qui nécessitent la mobilisation de moyens importants et l’engagement des parties prenantes.

MM : Quels seront les bénéfices pour les communes impactées par le projet ?

RR : Dans la Commune urbaine d’Antananarivo (arrondissements I, IV et VI) et les communes périphériques (Bemasoandro, Andranonahoatra, Anosizato Andrefana et Iarinarivo), des « travaux urbains » qui vont générer des impacts rapides seront effectués. Il s’agit essentiellement de la construction d’infrastructures, comme les lavoirs, les infrastructures sportives… Elles sont utiles aussi bien pour la mobilité que pour la vie des quartiers. En outre, PRODUIR met en œuvre une partie gouvernance urbaine, à l’image du Plan d’Urbanisme détaillé d’Antananarivo qui sera le cadrage logique du développement urbain d’Antananarivo dans les prochaines années. Il y a urgence à agir. Le nombre de la population de la capitale de Madagascar croit chaque jour.

MM : Des populations seront-elles amenées à être déplacées dans le cadre de ce projet ?

RR : Quelques foyers seront amenés à être réinstallés dans le cadre des travaux de curage du Canal C3. Pour les accueillir, le Projet de Développement Urbain Intégré et de Résilience du Grand Antananarivo construira de nouveaux logements  sur un site aménagé qui ambitionnera de changer les pratiques en matière de gestion et d’aménagement urbains. A Iarinarivo, le site où seront ensevelies les boues de curage extraites le long du Canal C3, la procédure applicable pour l’expropriation pour cause d’utilité publique, est celle prévue par les textes en vigueur. Le projet embrasse de nombreuses dimensions. Les gains pour Antananarivo et ses environs, mais aussi pour Madagascar seront considérables, ne serait-ce qu’en termes de planification et de savoir-faire. Pas moins de 500.000 personnes bénéficieront directement des retombées du projet.

Propos recueillis par José Belalahy

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