« Il faut auditer tous les contrats de fourniture d’énergie passés par la Jirama avec les fournisseurs privés ». Le ministre de l ‘Energie, Fienena Richard l’a déclaré tout récemment lors de la visite de la centrale thermique de la Jirama à Antsiranana avec son staff. « Pour faire jouer la transparence, cet audit se fera avec le soutien de la Banque Mondiale. Et les résultats de cet audit seront publiés », a-t-il rajouté.
Introuvables. En effet, le ministre de tutelle reconnaît que les contrats de fourniture d’énergie actuels comporteraient pour la plupart des clauses au désavantage de la Jirama. A titre d’illustration, cette dernière doit toujours payer la puissance convenue dans les contrats même si la production fournie par le contractant est en dessous ou si ses machines tombent en panne. En outre, des contrats seraient introuvables. « A l’issue de cet audit, la Facilité Africaine de Soutien Juridique (ALSF), une institution internationale qui collabore avec la Banque Africaine de Développement, aidera la partie malagasy à élaborer de nouveaux contrats avec les fournisseurs privés. En fait, l’ALSF a pour objectif de protéger les intérêts des pays africains et les aider à rédiger les contrats de ce genre », a évoqué le ministre de l’Energie.
Solution. Pour le cas d’Antsiranana, les besoins quotidiens en énergie s’élèvent à 10,5 Mégawatts mais l’offre de la Jirama n’atteint que 0,5 Mégawatts en raison de la vétusté de ses matériels. La société Enelec fournit ainsi à la Jirama une puissance de 10,5 Mégawatts mais elle atteint rarement ce pic. En cas de panne au sein de cette entreprise, les employés de la Jirama viennent toujours à la rescousse. C’est pourquoi, il a fallu faire appel à Aggreko depuis 2012. Comme solution, le ministre de tutelle prévoit le redressement de la Jirama par le changement de son statut et la promotion des énergies renouvelables.
Navalona R.